La situation est actuellement perturbée du côté de l'Espagne et du Portugal. Sous l’effet d’une goutte froide d’altitude et d’un flux subtropical, les cumuls peuvent en effet atteindre 100 à 150 mm, localement 200 mm sur le nord du Portugal et la Galice, avec un risque de crues et d’inondations.
Les services météo portugais (IPMA) et espagnols (AEMET) ont placé de nombreuses régions en alerte pour fortes pluies, vent et vagues, parfois jusqu’au niveau orange, notamment vers le nord du pays et les archipels. Claudia illustre parfaitement le rôle du « storm naming » européen : donner un nom à une dépression marquante permet de mieux faire passer les messages de prévention auprès du public.
Pour notre zone européenne, c’est le groupe « Sud-Ouest » (Espagne, Portugal, France, Belgique, Luxembourg, Andorre) qui établit la liste officielle des noms des tempêtes pour la saison 2025-2026 ouverte le 1er septembre. Cette liste est commune à tous ces pays, et un même nom est utilisé dès lors qu’une dépression nécessite au moins une alerte vent/pluie de niveau orange sur l’un d’entre eux.
Depuis le début de la saison, Alice, Benjamin puis Claudia ont déjà été utilisés pour des coups de vent, voire tempêtes parfois marquées sur l’Europe de l’Ouest. Logiquement, le prochain système suffisamment virulent qui touchera la péninsule Ibérique ou la France sera donc baptisé Davide.
Si la série se poursuit au fil de l’hiver, les dépressions suivantes porteront les noms Emilia, Francis, Goretti et Harry. Viendront ensuite Ingrid, Joseph, Kristin, Leonardo ou encore Marta, si la saison se révèle particulièrement agitée.
Plus loin dans la liste, on retrouve Nils, Oriana, Pedro, Regina puis Samuel, Therese, Vitor et Wilma, qui clôturent cette série 2025-2026.
À noter qu’une tempête peut aussi hériter d’un autre nom si elle est baptisée en premier par le groupe « Ouest » (Royaume-Uni, Irlande, Pays-Bas), avant de concerner la France ou la péninsule Ibérique.
En pratique, toutes les dépressions ne sont donc pas nommées : seules celles qui présentent un risque significatif pour les populations entrent dans cette liste. Les systèmes plus modestes, eux, continueront de passer anonymement, même s’ils peuvent occasionner un temps durablement perturbé.
Avec Claudia, la saison des tempêtes européennes se poursuit sur l’Atlantique Est. Reste à voir combien de noms de cette liste seront effectivement utilisés d’ici le printemps, en fonction de l’activité dépressionnaire et des contrastes de masse d’air sur le bassin atlantique.