Une vague de froid est attendue sur une partie des États-Unis la semaine prochaine, avec un scénario typique de début d’hiver : le courant-jet va fortement onduler et laisser plonger une poche d’air arctique du Canada vers le centre puis l’est du pays. Rien d’exceptionnel à l’échelle américaine, mais un refroidissement suffisamment net pour marquer une rupture et basculer dans une ambiance franchement hivernale.
Un mécanisme classique : talweg profond et “tuyau” d’air arctique
À l’origine, un vaste talweg (dépression d’altitude) s’enfonce depuis le Canada. Sur son flanc arrière, le flux s’oriente au nord-nord-ouest, ouvrant une véritable autoroute à l’air polaire : l’air froid, dense et sec se propage vers les Grandes Plaines, le Midwest, puis les Grands Lacs et le Nord-Est. Le vent renforce la sensation de froid (wind chill), parfois plus marquante que la température réelle.
Ces plongées d'air froid fréquentes en Amérique du Nord résultent souvent de la barrière des Rocheuses à l'ouest du continent, créant un boulevard aux masses d'air glaciales de plonger plus à l'est.
Impacts : froid mordant, gel et neige localisée
Les conséquences les plus sensibles concerneront la baisse des minimales, le risque de gel durable et des conditions de circulation parfois délicates. Un passage neigeux peut se produire “sur le fil” au contact d’un peu d’humidité, surtout près des Grands Lacs et vers le Nord-Est. Autour des lacs, l’arrivée d’air très froid sur des eaux encore relativement douces peut aussi relancer des chutes de neige par effet de lac, intenses mais très localisées.