Un flux de sud venu du Sahara
Dès le début de la semaine prochaine, la situation météorologique va se bloquer autour d’un vaste complexe dépressionnaire sur le proche Atlantique. En réaction, un anticyclone s’étendra sur l’Europe centrale et la Méditerranée. Entre les deux, la France se trouvera en plein dans un flux de sud à sud-ouest, faisant remonter de l’air chaud et sec en provenance du nord de l’Afrique.

Cette circulation d’altitude, bien établie, transportera des masses d’air subtropicales qui viendront littéralement « réchauffer » le pays. L’anomalie de température atteindra jusqu’à +6 à +8 °C par rapport aux normales de saison en altitude, un signal fort pour un mois de novembre.
Une douceur printanière sous un soleil souvent généreux
Ce flux de sud se traduira concrètement par une douceur généralisée et agréable, avec un ressenti parfois digne du printemps. Le ciel s’annonce souvent bien dégagé sur une grande partie du pays, notamment du sud-ouest au nord-est où les journées seront lumineuses et douces.

Sur le pourtour méditerranéen, la situation sera un peu plus nuancée : le flux de sud, en se chargeant d’humidité au-dessus de la mer, pourra provoquer quelques remontées instables entre le golfe du Lion et la basse vallée du Rhône, accompagnées de nuages et d’orages localisés. Ailleurs, la douceur dominera largement, favorisée par des vents de sud faibles à modérés et une belle amplitude entre matinées fraîches et après-midis très douces, surtout mercredi et jeudi.
Des températures parfois exceptionnelles
Le pic de douceur est attendu entre mercredi et vendredi, avec des températures remarquables pour une mi-novembre.
Dans le sud-ouest, l’effet de foehn sur le piémont pyrénéen accentuera encore la chaleur : les thermomètres pourraient afficher jusqu’à 25 à 27 °C dans certaines vallées, soit des valeurs comparables à une fin septembre.

Plus au nord, la douceur restera marquée : 17 °C à Paris, 18 à 20 °C à Lyon ou Clermont-Ferrand, et jusqu’à 22 °C dans le sud-ouest. Ces niveaux sont de 6 à 10 °C supérieurs aux moyennes saisonnières. Si cette tendance se confirme, certains records mensuels locaux pourraient être approchés, voire battus. Une situation d’autant plus remarquable que cette période de l’année est censée marquer l’entrée progressive dans la saison froide.