Une goutte froide lourde de conséquences
Entre le 29 et le 31 octobre 2024, des pluies torrentielles dépassant 400 mm ont frappé la côte est espagnole. Les provinces de Valence, Alicante et Castellón ont été submergées : routes et infrastructures détruites, quartiers entiers inondés, plus de 200 morts recensés. Il s’agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière du XXIe siècle en Espagne.
Des précédents historiques
Cet épisode s’inscrit dans une longue série d’inondations majeures en Méditerranée. La plus marquante reste celle d’octobre 1957, la “riada del Turia”, qui fit plus de 80 victimes et entraîna le détournement du fleuve Turia. D’autres crues sévères ont suivi en 1982, 2007 et 2019, rappelant la vulnérabilité persistante de cette région densément peuplée.
Le rôle du réchauffement climatique
Le changement climatique pourrait avoir accentué l’intensité des pluies, l’air chaud retenant davantage d’humidité. Toutefois, des catastrophes similaires existaient bien avant le réchauffement actuel : le phénomène méditerranéen reste intrinsèquement propice aux excès. Le réchauffement climatique agit plutôt comme un facteur aggravant, augmentant la fréquence et la violence de ces épisodes plutôt que leur apparition.
Une évolution moins violente cette année
L’automne 2025 a connu deux épisodes pluvieux notables : les 14-15 octobre sur la façade méditerranéenne orientale (régions de Valence, Alicante et Murcie, 100 à 200 mm), puis le 29 octobre en Andalousie avec jusqu’à 160 mm à Huelva. Ces inondations, localement marquées, sont restées sans commune mesure avec la catastrophe d’octobre 2024 à Valence, où plus de 400 mm étaient tombés.