
Un terrain unique au monde
Le centre des États-Unis offre une configuration géographique sans équivalent. Entre les Rocheuses et les Appalaches s’étend la Tornado Alley, une immense plaine ouverte où se rencontrent des masses d’air radicalement opposées : l’air chaud et humide du Golfe du Mexique, l’air sec des plateaux du sud-ouest et l’air froid venu du Canada. Ces collisions provoquent la naissance d’orages supercellulaires, capables de générer les tornades les plus violentes de la planète. La topographie plane favorise les cisaillements de vent et la rotation des nuages, ingrédients clés de la tornadogenèse.
Des chiffres records à l’échelle mondiale
Chaque année, les États-Unis enregistrent entre 1 000 et 1 200 tornades, soit vingt à trente fois plus qu’en France. Si la plupart sont de faible intensité, certaines atteignent des niveaux extrêmes : EF4 ou EF5, avec des vents dépassant 400 km/h. Des villes comme Moore ou Joplin, dans l’Oklahoma et le Missouri, ont déjà été ravagées par des phénomènes dévastateurs. Nulle part ailleurs, la combinaison de relief, de climat et de contrastes thermiques n’est aussi propice.
D’autres régions du globe connaissent aussi des tornades, notamment les plaines de Russie, certaines zones de Chine, ainsi que le sud du Brésil et le nord de l’Argentine. Mais nulle part ces phénomènes ne sont aussi nombreux, ni aussi puissants, que sous les ciels tumultueux du Midwest américain.