
Les Açores sont en alerte rouge ce jeudi, avec des conditions météo tempétueuses jusqu'à ce vendredi soir.
Les Açores sous la menace de vents violents et de pluies intenses
Actuellement au stade d’ouragan de catégorie 1/5, avec des vents moyens avoisinant les 140 km/h, Gabrielle devrait toucher les Açores entre ce jeudi soir et vendredi. Le National Hurricane Center (NHC) a placé l’archipel en alerte ouragan. Les autorités locales se préparent à des conditions difficiles : pluies diluviennes pouvant atteindre 120 à 130 mm, vagues puissantes et conditions de mer très dégradées. Une onde de tempête côtière est également redoutée, rendant la situation particulièrement dangereuse pour les zones littorales. Une alerte rouge a été émise par les Services météorologiques portugais.
Vers une transition post-tropicale avant d’atteindre le Portugal
Après son passage sur les Açores, Gabrielle devrait amorcer sa transition post-tropicale, perdant progressivement son statut d’ouragan mais conservant des vents soutenus et un potentiel pluvieux marqué. Les modèles de prévision convergent vers une trajectoire en direction du Portugal, avec un possible impact sur la façade atlantique dès samedi. Si l’intensité sera moindre, les effets attendus restent à surveiller : pluies modérées, orages, fortes rafales sur le littoral et houle importante pouvant affecter le sud-ouest du pays.
Une trajectoire d'ouragan assez classique dans cette zone
Ces dernières années, plusieurs ouragans ont marqué l’Atlantique nord-est en atteignant les Açores ou le Portugal. En octobre 2019, l’ouragan Lorenzo avait frappé de plein fouet l’archipel avec des rafales jusqu’à 163 km/h à Corvo et des dégâts estimés à plus de 300 millions d’euros. Deux ans plus tôt, en 2017, Ophelia avait remonté inhabituellement jusqu’au large du Portugal, apportant des rafales proches de 190 km/h sur le littoral et une mer très dangereuse. Déjà en 2006, l’ouragan Gordon avait traversé directement les Açores avant de poursuivre sa route vers l’Europe sous forme extratropicale. Des précédents qui rappellent que cette région, bien qu’éloignée des zones tropicales classiques, reste exposée aux restes parfois puissants des cyclones atlantiques.