
Les incendies ont ravagé environ 382 600 hectares en Espagne depuis le début de l’année, soit plus de quatre fois la moyenne observée entre 2006 et 2024. En seulement 24 heures, près de 38 000 hectares sont partis en fumée, presque autant que sur toute l’année 2024. Selon EFFIS, ce total dépasse largement les superficies moyennes sur 19 ans.
Parallèlement, le CAMS observe une explosion des émissions de CO? liées aux incendies, atteignant des niveaux jamais vus depuis le début des relevés en 2003.
Une progression foudroyante, alimentée par une chaleur extrême
Après un début d’année relativement calme, la situation a basculé début août : une flambée d’activité incendiaire a propulsé les émissions carbone à des records. Cette détérioration soudaine coïncide avec une vague de chaleur intense, avec des températures franchissant les 45 °C dans certaines régions comme Cadix.
Les Flammes ont touché toute la Galice, la Castille-et-León et l’Estrémadure. L’état d’urgence a été déclenché : soldats, pompiers et renforts internationaux ont été mobilisés, et l’Espagne a activé pour la première fois le Mécanisme de protection civile de l’UE.
Un impact sanitaire et environnemental qui dépasse les frontières
La qualité de l’air s’est considérablement dégradée : les particules fines PM2.5 ont largement dépassé les seuils recommandés par l’OMS, et la fumée a circulé bien au-delà des zones incendiées, jusqu’à la France, le Royaume-Uni et la Scandinavie.
Les prévisions annoncées par EFFIS suggèrent une possible accalmie dans la péninsule Ibérique, avec des risques d’incendie en baisse dans les jours à venir mais la situation demeure extrêmement critique en raison des conditions persistantes de sécheresse et des impacts liés au changement climatique, régulièrement pointés du doigt comme un facteur aggravant.