
Les longues semaines de sécheresse tirent à leur fin. Bien que ces pluies soient primordiales pour réapprovisionner les nappes et soulager la végétation, elles comportent aussi des risques d’inondations locales, notamment en zones fragiles ou urbanisées.
Sécheresse : bilan et déficit hydrique
Depuis juin, la situation est critique : la pluviométrie a été déficitaire de 20 à 60 % sur une grande partie du pays, atteignant jusqu’à –70 % dans le nord et en Corse. En juillet, le déficit hydrique s’est accentué, en particulier dans le sud-est. Certaines régions, notamment dans le sud-est, ont subi des restrictions d’eau au niveau “crise”. Sur le front des nappes, la situation est préoccupante : 39 % des niveaux sont inférieurs à la normale, contre seulement 17 % l’an dernier, et 87 % des nappes voient leurs niveaux baisser, contre 75 % en mai selon le BRGM. Ces tendances traduisent un stress hydrique généralisé, avec des réserves d’eau durablement mises à mal.
Pluies attendues : bienfaitrices… mais potentiellement dangereuses
Une dépression se forme sur la France, générant des pluies nécessaires sur l’ensemble du territoire. Ces épisodes permettront enfin une certaine recharge des sols, des nappes, et soulageront les cultures assoiffées. Toutefois, dans ce contexte où le sol reste très hydrophobe, l’eau risque de ruisseler davantage qu’elle ne s’infiltre. Les précipitations localement fortes favorisent ainsi l’accumulation rapide, avec un risque accru d’inondations éclairs, de saturation des réseaux urbains ou de submersion dans les zones pentues ou imperméabilisées.
Les régions les plus exposées à ces pluies vont de l'Occitanie aux Alpes, aux régions du centre-est ainsi qu'au bassin parisien, où il n' pas plus depuis la mi-juillet. A l'opposé, la Bretagne connait aussi de bons orages localisés. Quelques régions n'auront pas cette chance, notamment au nord de la Seine et au centre-ouest.
Ces prochaines pluies représentent un tournant attendu dans cette longue période de sécheresse estivale. Elles sont l’occasion de restaurer progressivement la ressource en eau, mais exigent prudence : les sols compacts favorisent les écoulements rapides, et les infrastructures ne sont pas toujours prêtes à absorber de fortes pluies. La prudence reste donc de mise, même si le temps humide est le bienvenue.