Ce mercredi 21 mai, la situation pollinique en France reflète un net contraste nord-sud. Tandis que la pluie et la fraîcheur vont peu à peu freiner la dispersion des pollens dans une grande moitié nord, le soleil et le vent au sud relancent la pollinisation, notamment celle des graminées, très allergisantes.
La perturbation venue des îles Britanniques apporte des pluies régulières sur tout le nord du pays, de la Bretagne aux Hauts-de-France, en passant par la Normandie, le Grand Est ou encore le Centre-Val de Loire. Dans ces régions, les concentrations en pollens sont faibles, grâce à un effet de lessivage efficace et à une atmosphère plus fraîche et humide. Le risque allergique y est donc faible pour ce mercredi.
En revanche, sur un large tiers sud — de l’Occitanie à la Provence, en passant par la Corse — le soleil revient en force après les orages récents. Le mistral et la tramontane, bien installés, favorisent la dispersion des pollens, notamment ceux de graminées, dont les concentrations atteignent des niveaux modérés à élevés (jusqu’à 4/5 en Provence et Corse). Les pollens de chêne et de cyprès restent également présents localement.
Dans ce contexte, les allergiques du sud doivent redoubler de vigilance : conjonctivite, rhinite, fatigue et toux peuvent s’intensifier avec l’exposition prolongée à l’air libre.
En vue du week-end de la fête des mères : nouvelle bascule météo et prudence au sud
Alors que le nord connaîtra un net rafraîchissement d’ici vendredi, le sud, lui, retrouvera un temps plus stable et ensoleillé. Cette bascule pourrait entraîner une nouvelle poussée pollinique, en particulier sur le pourtour méditerranéen. À l’approche de la fête des mères, attention donc aux activités de plein air dans les zones à risque, en particulier pour les enfants et les personnes déjà sensibilisées.
Conseils pour les allergiques
Évitez de faire sécher votre linge à l’extérieur
Portez des lunettes de soleil pour protéger vos yeux
Consultez votre médecin en cas de gêne respiratoire persistante
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Nos prévisions d’indices polliniques reposent sur une méthode propriétaire, combinant les données météorologiques à haute résolution avec les niveaux moyens de pollens observés par espèce et par département à cette période de l’année (calendrier pollinique). Des développements sont en cours pour affiner encore notre modèle et renforcer la précision des prévisions, telles que l’intégration des conditions météorologiques récentes et de la qualité de l’air, qui joue un rôle clé dans la dispersion, la réactivité et la concentration des grains de pollen dans l’atmosphère.