Dans l’ensemble, le trimestre hivernal resterait sous l’influence fréquente de régimes océaniques, parfois perturbés, plutôt que de blocages durables favorisant le froid. La présence de La Niña dans le Pacifique et un vortex polaire potentiellement instable pourraient toutefois injecter ponctuellement des séquences plus froides, sans remettre en cause le caractère plus doux de la saison sur la durée.
Détails par mois :
Décembre 2025 : un début d’hiver assez doux, sans signal pluviométrique tranché
Températures : anomalie positive estimée entre +0,5 °C et +1,0 °C par rapport aux normales, avec peu de véritables coups de froid durables. Néanmoins, quelques alternances entre des descentes polaires et des redoux pourraient équilibrer le mois, comme en novembre. La fiabilité est bonne concernant la probabilité de températures supérieures aux moyennes de saison.
Précipitations : proches des valeurs de saison, parfois légèrement déficitaires, notamment sur le nord et l’est, dans un contexte de perturbations moins actives vers l'est. La fiabilité est faible, aucun scénario n'étant prédominant.
Contexte général : la circulation dominante s’annonce d’ouest à sud-ouest, en bordure de centres dépressionnaires atlantiques. Les séquences perturbées s’alterneraient avec des périodes plus calmes, limitant l’enneigement en plaine mais assurant des chutes de neige régulières en altitude sur les massifs.
Janvier 2026 : un mois plus contrasté, assez perturbé et globalement doux
Températures : excédent thermique maintenu, de l’ordre de +0,5 °C à +1,0 °C en moyenne nationale, mais quelques parenthèses plus hivernales sont probables en lien avec un refroidissement de l'Europe continentale. Cependant, la probabilité que la douceur l'emporte est de plus de 60%.
Précipitations : tendance à un léger excédent (+5 % à +20 %) surtout sur l’ouest, le sud et les reliefs exposés aux flux d’ouest ; ailleurs, niveaux proches des normales. Cette probabilité est moyenne.
Contexte général : la reprise d’un flux océanique dynamique favoriserait la succession de perturbations atlantiques, avec risque de coups de vent et d’épisodes neigeux parfois marqués en moyenne montagne, même si la neige resterait plus rare et brève en plaine.
Février 2026 : un mois plus variable, possiblement plus proche des normales
Températures : valeurs globalement proches des moyennes saisonnières à légèrement supérieures (0 à +0,5 °C), mais avec une grande dispersion des scénarios et un potentiel plus marqué pour quelques épisodes froids. La fiabilité est limitée, aucun scénario n'étant prédominant.
Précipitations : autour des normales, avec un signal légèrement excédentaire possible vers l’est et en montagne, tandis que l’ouest resterait davantage en zone neutre. Là aussi, la fiabilité est faible.
Contexte général : alternance de phases anticycloniques et de retours perturbés. Même si des séquences durablement froides paraissent peu probables, des coulées plus froides issues de circulations perturbant le vortex polaire ne sont pas exclues, en particulier en seconde partie de mois.
Synthèse du trimestre décembre 2025 – février 2026 :
L’hiver 2025-2026 se dessine comme légèrement plus doux que la normale, avec un excédent thermique moyen estimé entre +0,5 °C et +1,0 °C sur la France. Les pluies seraient globalement proches des normales, avec un léger déficit possible en début de saison, compensé ensuite par un mois de janvier plus arrosé, de sorte que le bilan trimestriel resterait proche de l’équilibre.
Le scénario dominant reste celui d’un hiver souvent sous influence océanique, avec des épisodes perturbés fréquents mais des épisodes de froid généralement courts. La configuration La Niña avec une possible fragilisation du vortex polaire pourrait toutefois générer quelques séquences hivernales plus marquées, surtout en janvier, sans remettre en cause le signal global de douceur. Ces coulées froides pourraient être assez marquées dans un contexte climatique où nous en avons perdu l'habitude ces dernières années.
Comme toujours, ces prévisions saisonnières ne constituent pas une météo « jour par jour », mais une tendance probabiliste fondée sur le modèle développé par METEO CONSULT, qui peut différer d’autres scénarios.


Rappelons que ces prévisions saisonnières ne sont pas des prévisions à proprement parler, elles constituent une tendance, basée sur l'analyse des signaux prédominants de certains modèles* météorologiques. À cette échéance, des facteurs peuvent intervenir et modifier cette tendance, ce qui pourrait conduire à des changements éventuels de prévision lors de nos prochaines mises à jour (chaque 10 et 25 du mois désormais).
* Ces prévisions à long terme reposent sur une analyse des anomalies vues par le modèle développé par METEO CONSULT. Il existe de nombreux autres modèles de prévisions saisonnières qui peuvent présenter des scénarios différents.
** NOTA important : ce bulletin sera désormais actualisé chaque 10 et chaque 25 du mois.