Chaque automne, une interrogation persistante ressurgit, d'autant plus pressante en fonction des fluctuations économiques et énergétiques nationales : « Est-il l'heure de remettre le chauffage ? ». Pour les personnes vivant dans une maison individuelle, la réponse reste une décision personnelle. Cependant, les résidents d'appartements sont souvent liés par les décisions collectives de leur copropriété.
Une date de remise en route qui varie selon plusieurs paramètres
La date de "chauffe" n'est pas uniforme sur le territoire, elle dépend notamment de la région où vous vous trouvez, de la conception de votre domicile, de son isolation, et du climat de la zone dans laquelle vous habitez. Il faut savoir que traditionnellement, le chauffage est mis en marche vers le 15 octobre, pour être éteint vers le 15 avril, mais le changement climatique a brouillé ces repères. Si durant ces vingt dernières années, il n'était pas rare de voir le chauffage entrer en fonction après le 15 octobre, les aléas météorologiques peuvent parfois pousser à l'activer plus tôt, ou plus tard.
Pas de grand froid en perspective
Pour un confort optimal, il est conseillé d'allumer le chauffage dès que la température intérieure flirte avec les 19°C pendant plusieurs jours d'affilée. Elle est bien entendue corrélée à la température extérieure.
Ces prochains jours, l'indicateur thermique national moyen va évoluer entre 13 et 14°C, puis pourrait repasser très légèrement en-dessous la semaine prochaine. Si vous ne l'avez déjà fait, vous pourrez alors être tenté de rallumer le chauffage. Certains, moins frileux ou plus soucieux de repousser l'échéance pour des raisons économiques, pourront en revanche décider de continuer à s'en passer.
Rappel sur les Degrés Jours Unifiés (DJU)
Le degré jour (DJU) mesure l’écart entre la température moyenne du jour et un seuil fixé à 17 °C, servant à estimer les besoins en chauffage ou climatisation. Calculé quotidiennement, il permet d'établir des moyennes mensuelles et annuelles durant la "saison de chauffe", de janvier à mai et d'octobre à décembre. Si l'indice dérivé est supérieur à 1, cela indique une rigueur climatique supérieure à la moyenne de 1991-2020. Depuis 2013, trois années se sont avérées plus rigoureuses : 2013, 2016 et 2021. Bien que septembre soit exclu de ces calculs, des baisses de température, comme en 2017 et 2024, peuvent survenir de façon précoce.
Comment réduire sa consommation en chauffant moins ?
Dans le contexte économique que nous connaissons, la chasse aux dépenses est ouverte. Il existe des réflexes simples à adopter pour maintenir la température de son intérieur sans allumer son chauffage, ou en le limitant : fermez bien vos fenêtres, portes et volets durant la nuit. À l’inverse, dès que le soleil pointe, faites le entrer en ouvrant volets et rideaux durant les après-midis. Si vous chauffez, veillez à adapter la température selon vos pièces : 19 °C en journée pour le salon et la cuisine, et 17 °C dans les chambres. La nuit, ou lorsque vous êtes absents, vous pouvez baisser de 3 °C les températures du salon et de la cuisine.
En résumé, la météo va doucement prendre ses quartiers d'automne, et la question du chauffage se pose avec acuité. Tandis que certains ressentent le besoin de réchauffer leurs intérieurs, d'autres attendront encore quelques jours. Chaque région, chaque habitation a ses spécificités. À chacun de s'adapter selon les températures et les prévisions. Outre le chauffage, une autre question (à laquelle nous vous laisserons répondre) va vous concerner ce week-end : le changement de garde-robe !
