Si les prévisions saisonnières pour l'été ne présentent pas de changement à l'heure actuelle, quelques nuances sont à apporter pour le mois de mai. Il faut savoir que les prévisions à long terme présentent une plus grande difficulté et une moins bonne fiabilité qu'en hiver : c'est la particularité des inter-saison d'être instables, donc plus volatiles.

Un mois de mai plus agréable que prévu?

D'une manière générale, les très belles périodes que nous venons de connaître en ce mois d'avril ne devraient pas se répéter de façon aussi marquées en mai : le temps redeviendra plus changeant sous l'effet des vents dominants d'ouest ou de sud-ouest, avec quelques coups de fraîcheur.

Cela dit, il semble que les conditions anticycloniques s'annoncent encore assez fréquentes entre des passages perturbés (que l'on appelle des "gouttes froides"). Malgré quelques bascules au secteur nord, les vents dominants pourraient être orientés au sud-ouest. Ainsi, ces petits ajustements de prévision pourraient faire une grande différence dans le ressenti : de belles journées assez chaudes seraient donc désormais envisageables.

Crédit : La Chaîne Météo

Une sécheresse localement persistante

La contre-partie de cette amélioration du temps sur le long terme serait la persistance d'une certaine sécheresse des sols superficiels, notamment sur les régions déjà déficitaires de la moitié nord. Malgré des orages, la France pourrait connaître un déficit hydrique de l'ordre de 20 à 30% en fonction des régions.

Certes, nous ne pouvons pas parler de sécheresse à ce jour, car les nappes phréatiques sont bien alimentées après plusieurs saisons arrosées, mais ce manque d'eau provisoire pourrait affecter les jeunes pousses printanières et l'agriculture de surface.

Que disent les statistiques?

En regardant les précédents printemps, on s'aperçoit que l'on ne peut pas tirer de conclusion au vu de la statistique, les saisons se suivant et ne se ressemblant pas. On constate cependant une tendance au réchauffement des mois de mars et d'avril, alors que les mois de mai restent plutôt mitigés, voire un peu frais. De même, un beau mois d'avril comme nous venons de connaître ne permet pas non plus d'envisager une suite logique : ainsi, en 2011, les mois d'avril et de mai avaient été tous les deux beaux et chauds, alors qu'en 2010, après un mois d'avril chaud, le mois de mai avait été l'un des plus maussades depuis 1996.