Vous êtes très nombreux à réagir sur les prévisions saisonnières et à nous demander des réactualisations plus fréquentes, notamment au vu d'un hiver qui ne réussit pas à s'installer en France ni en Europe : nous vous remercions pour cet intérêt et pour vos commentaires...
La prévision saisonnière est un service très attendu par tous. Chaque mois, les ingénieurs de
METEO CONSULT font un travail de synthèse après analyse des résultats des modèles américains et européens spécialisés dans ce domaine. Il faut néanmoins étudier cette prévision avec beaucoup de circonspection : cette science en est encore à son tout début et il faudra de nombreuses années d'expériences pour pouvoir compter sur des résultats vraiment fiables. Mais chacun peut se faire une opinion en suivant de façon critique et objective la synthèse que
METEO CONSULT effectue mensuellement.
Quelles sont nos méthodes?
Nous analysons les résultats numériques issus des principaux centres de calculs mondiaux, américains et européens. Ces résultats, qu'il faut prendre comme une "tendance", sont ensuite comparés aux grands cycles climatiques et océaniques en cours (Nina, Nino, Neutral...) afin de les ajuster... S'ajoutent à cela des méthodes de calcul permettant de corréler à ces résultats des normes statistiques.
Ces calculs sont expérimentaux : par souci de transparence nous souhaitons vous en faire part, tout en insistant sur leur caractère purement indicatifs...
Prévisions actualisées le 02 janvier 2012 pour la France métropolitaine:
Contexte global : poursuite de la Nina jusqu’au printemps, mais sans réel impact sur l'Europe.
Suite de l'hiver plus conforme avant un printemps rapidement doux et assez sec.
Comme prévu depuis plusieurs mois, le phénomène océanique La Nina se maintient jusqu'au printemps 2012 dans l'océan Pacifique. Cette Nina est moins forte que l'année dernière, ce qui explique en partie l'absence d'impact direct sur l'Europe. En revanche, les prévisions d'hiver froid (bien que tardif aussi) restent valables pour l'Amérique du Nord.
Malgré ces facteurs,
l’automne s’est avéré historiquement doux en France métropolitaine (ce qui n'était pas prévu par les modèles saisonniers). Nos services envisagent désormais une suite d' hiver plus « normale », ponctuellement assez froid en janvier.
Un point à surveiller : malgré le retour de précipitations conséquentes sur la moitié nord de la France, la perspective d’un nouveau printemps sec subsiste, avec un risque que ces pluies ne permettent pas aux nappes phréatiques de se reconstituer suffisament après une année 2011 exceptionnellement sèche.
Au vu des modèles saisonniers dont nous disposons, nous révisons notre position quant à l'hiver froid initialement prévu. Les cartes de tendance ci-dessus sont actualisées.
Janvier 2012 : températures proches des normales, quelques jours de froid sec
C'est un mois de janvier assez traditionnel qui devrait prévaloir sur la France, plus froid en deuxième quinzaine. Les précipitations devraient rester dans les moyennes sur la moitié nord en raison du passage des perturbations océaniques. Ces pluies hivernales et les neiges en montagne sont bien utiles après la sécheresse de 2011.
Février : plus doux et plus sec au sud
Le faible hiver devrait prendre fin assez rapidement, n’excluant pas quelques périodes froides en première quinzaine. Ensuite, les températures devraient repasser au-dessus des moyennes avec des précipitations redevenant déficitaires surtout sur la moitié sud.
Mars : sec et très doux (mauvaise fiabilité sur le printemps, qui pourrait s'avérer plus froid que prévu par certains de nos modèles étudiés : mais le scénario majoritaire reste positionné sur une anomalie douce et sèche).
Le printemps 2012 pourrait donc s'annoncer à nouveau plus doux que les moyennes dès le mois de mars, et à nouveau sec. Cela reste très préoccupant en terme de recharge hydrique pour aborder la prochaine saison estivale.
Une incertitude subsiste sur la suite du printemps : certains des modèles étudiés envisagent le retour d'un temps plus frais et humide pour avril : le scénario sera peut-être différent du printemps dernier.
Ensuite : cette tendance globale pourrait déboucher sur des mois de mai et de juin assez chauds et orageux sur la France. Le déficit hydrique s'annonce donc moins marqué qu'en 2011, avec la présence d'orages qui pourraient maintenir une certaine humidité des sols superficiels.
Prenez note ! ces prévisions saisonnières sont actualisées ici même chaque 10 du mois. Elles sont également accessibles en permanence au
32.01* sur votre téléphone.