Un défilé de perturbations dans un contexte de sols saturés
La semaine prochaine s’annonce très humide, avec une succession de perturbations atlantiques circulant rapidement d’ouest en est. Après un mois de novembre déjà pluvieux, certains sols n’ont plus la capacité d’absorber durablement de nouveaux apports d’eau. À l’entrée dans la période hivernale — où l’évaporation est quasi nulle — la moindre pluie supplémentaire augmente mécaniquement le risque de réactions hydrologiques rapides.
Dans ce contexte, plusieurs cours d’eau pourraient sensiblement réagir dès le début de semaine.
Les régions les plus exposées
Les cumuls les plus significatifs sont attendus sur un large quart nord-ouest, englobant la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire, où les pluies seront fréquentes et parfois soutenues. Plus au sud, la façade atlantique du Poitou-Charentes au sud de la Nouvelle-Aquitaine restera également concernée par des accumulations notables.

En progressant vers l’est, les perturbations arroseront le Centre-Val de Loire, la Bourgogne-Franche-Comté et Rhône-Alpes, avec un risque d’intensification locale sur les reliefs qui favorisent les pluies orographiques, avec de la neige en abondance en haute altitude. Ces régions pourraient connaître une montée progressive du niveau de certains cours d’eau, surtout là où les sols sont déjà saturés.
Un risque de crues accentué au fil de la semaine
L’enchaînement de ces épisodes pluvieux, sans réelle fenêtre d’assèchement, constitue le principal facteur de risque pour la semaine prochaine. Les premières réactions des cours d'eau pourraient intervenir rapidement, avant une aggravation possible en milieu de semaine si les pluies perdurent.
Les secteurs soumis à des cumuls journaliers répétés — notamment le nord-ouest, la côte Aquitaine et une grande zone allant du Centre-Est vers le couloir rhodanien — devront suivre de près l’évolution des cours d’eau.
