Selon le nouveau Emissions Gap Report 2025 publié par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la trajectoire mondiale de réchauffement s’infléchit légèrement par rapport à l’an dernier : elle passe d’une estimation de +2,6-2,8 °C à +2,3-2,5 °C à l’horizon 2100. Cette amélioration marginale résulte surtout d’ajustements méthodologiques et de quelques plans climatiques renforcés, mais elle ne modifie pas fondamentalement la tendance.
Dans le scénario des politiques actuelles, le réchauffement atteindrait encore près de +2,8 °C, preuve que les efforts consentis restent très insuffisants.
Le PNUE alerte : même si tous les engagements nationaux étaient tenus, la hausse dépasserait largement le seuil de +1,5 °C fixé à Paris en 2015. Ce dépassement serait durable, avec des conséquences majeures sur les écosystèmes, la sécurité alimentaire, la santé et la montée du niveau des mers. Les scientifiques rappellent que pour rester en dessous de 1,5 °C, les émissions mondiales devraient chuter de près de 40 % d’ici 2030, un cap aujourd’hui hors de portée.
Ce rapport sonne donc comme un nouvel avertissement : chaque dixième de degré gagné réduit les impacts futurs, mais la fenêtre d’action se referme rapidement. L’urgence est désormais d’intensifier la transition énergétique et l’adaptation, afin de limiter au maximum les effets d’un réchauffement qui s’annonce plus fort, plus long et plus coûteux que prévu.