
Un premier vrai coup de frais automnal
Depuis le week-end, un flux de nord-est s’impose sur le pays avec nuages, pluies et vents de bise. Résultat : les températures diurnes resteront basses, souvent 8 à 10 °C sous les normales de saison. Dans le centre-est et le nord-est, on attend à peine 11-14 °C au meilleur de la journée, conjugué à la pluie, accentuant l’impression d’automne précoce.
Des régions où l’on pourrait rallumer le chauffage
Le recours au chauffage, notamment collectif, se mesure avec les Degrés Jours Unifiés (DJU), un indicateur simple : il correspond à la différence entre une température de référence fixée à 17 °C et la température moyenne quotidienne prévue (voir nos cartes). Ainsi, avec une moyenne de 11-12 °C, on obtient un DJU de 5 à 6, soit des besoins comparables à un début novembre. C’est donc frais pour un mois de septembre, car on se rapproche de valeurs typiques d’octobre ou début novembre. On peut considérer que cela traduit un besoin inhabituel de chauffage pour la saison.
Les régions les plus concernées seront le centre-est (Lyon, Clermont-Ferrand, Dijon) et le nord-est (Reims, Nancy, Metz). Le bassin parisien est également concerné, avec une journée de mercredi qui pourrait s'approcher des records quotidiens de fraîcheur avec des maximales prévues entre 11 et 13°C seulement.
Ailleurs, dans l’ouest ou le sud-ouest, les températures moyennes resteront plus proches de 13-15 °C, limitant la fraîcheur dans les habitations. Quant au pourtour de la Méditerranée, malgré là aussi des températures inférieures aux normales de saison, il restera au-dessus des critères de chauffage. Cette notion est valable pour les zones de plaine : en effet, avec l'altitude, la température décroît. En moyenne montagne, la question du chauffage est très différente.
Une fraîcheur notable mais pas exceptionnelle
Nous avons déterminé cette notion de vague de fraîcheur par rapport à l'écart à la moyenne. Ainsi, nous parlons de vague de fraîcheur lorsqu’une grande partie du pays connaît, pendant au moins 4 à 5 jours consécutifs, des températures inférieures de 3 °C ou plus aux normales de saison. Si ce coup de fraîcheur est marqué pour une fin septembre, il n’est pas inédit. Des épisodes comparables se sont déjà produits, comme fin septembre 2020 ou en septembre 2024 avec des minimales 2 à 5 °C sous les normales. La nouveauté tient surtout au contraste avec le temps doux des semaines précédentes.
Ces températures, dignes d’un début novembre, marquent une rupture nette dans la saison. Sans être exceptionnelles, elles suffisent pour que certains ménages songent déjà à rallumer leur chauffage, selon l’isolation des bâtiments et la sensibilité de chacun.