
Contexte météo : sécheresse, vents et sols arides
Avec des températures dépassant 30 °C et une sécheresse de surface assez marquée dans ce secteur depuis des semaines, les sols et la végétation du massif des Corbières, riches en garrigue et résineux, sont devenus hautement combustibles.
Des rafales de vent (la tramontane) atteignant 60 à 80 km/h ont largement accéléré la propagation à une vitesse de 6 km/h, un record, couvrant 15 000 hectares en moins de 24 heures sur 15 communes des Corbières.
L'étendue atteint 17 000 hectares sur 90 km de front, soit 1,6 fois Paris (10 500 ha) et plus que tous les feux français de 2024 cumulés.
Comparaison avec les précédents méga-feux en France
Ce brasier se hisse au rang du plus vaste depuis 1949 (50 000 ha dans les Landes), surpassant le feu de Landiras en 2022 (14 000 ha isolé, 30 000 cumulés en Gironde) et ceux du Var en 1990 (12 500 ha) ou des Maures en 2003 (10 000 ha).
Tous partagent des facteurs météo similaires : sécheresses prolongées et vents forts, mais un abandon agricole local favorise aussi les broussailles inflammables.
Contrairement au feu des Landes en 1949 (50 000 ha), celui-ci a progressé avec une intensité accrue due à la végétation morte accumulée et au relief. En conclusion, cet incendie illustre le risque persistant sur ce type de végétation et de reliefs même après les orages survenus au mois de juillet. La situation météo s'améliore avec l'orientation du vent au secteur sud-est : venant de la mer, il humidifiera l'air ces prochaines heures. Cependant, la journée de ce jeudi restera "à risque encore élevé", avant une nette amélioration de ces conditions vendredi.