
L'été n'est pas terminé et pour cause, ce 5 août correspond statistiquement au cœur de la période la plus chaude de l’année. Si le sud-est de la France vit un été sans relâche depuis juin, le reste du pays a connu depuis la mi-juillet quelques parenthèses fraîches et pluvieuses, parfois aux allures automnales. Cette situation est sur le point d'évoluer. En effet, dans les prochains jours, plusieurs facteurs vont permettre à la chaleur de s'installer durablement. Le résultat : une période durablement chaude, marquée par une grande stabilité, mais ponctuée de pics thermiques sur un haut plateau de températures.
L’invasion d’air chaud depuis l’Espagne et le blocage anticyclonique
Depuis plusieurs jours, une masse d’air extrêmement chaude remonte du sud de l’Espagne vers la France. En parallèle, un puissant anticyclone s’étire sur l’Europe occidentale et empêche les perturbations atlantiques de passer, créant un scénario de blocage, synonyme de ciel clair, d’air sec et d’ensoleillement intense. Ce haut plateau de chaleur, stable dans le temps, empêchera les rafraîchissements, même nocturnes, pouvant conduire à un épisode de canicule sur certains départements.
Le rôle de la dépression tropicale Dexter et l’apport d’air tropical
De l’autre côté de l’Atlantique, la dépression tropicale Dexter se dirige vers le nord-est et devrait perdre ses caractéristiques tropicales d’ici la fin de la semaine. Elle va ensuite jouer un rôle important dans notre météo : en transportant de l’air chaud et humide venu des tropiques, elle va renforcer les hautes pressions au-dessus de la France. Ce phénomène, qu’on appelle « advection chaude », agit comme un moteur qui injecte de la chaleur dans l’anticyclone. Résultat : l’air chaud reste piégé, les journées restent stables, et les températures élevées, avec peu de répit entre le jour et la nuit.
Tous les ingrédients sont donc réunis pour une vague de chaleur particulièrement solide et durable. Le sud de la France sera concerné le plus longtemps, sous un plateau thermique élevé ponctué de pics, avec peu d’espoir de rafraîchissement à court terme (au moins jusque vers la mi-août).