
Contexte météo : sécheresse, vents et sols arides
Avec des températures dépassant 30 °C et une sécheresse de surface assez marquée dans ce secteur depuis des semaines, les sols et la végétation du massif des Corbières, riches en garrigue et résineux, sont devenus hautement combustibles.
Des rafales de vent (la tramontane) atteignant 60 à 80 km/h ont largement accéléré la propagation à une vitesse de 6 km/h, un record, couvrant 15 000 hectares en moins de 24 heures sur 15 communes des Corbières.
Cette étendue équivaut à près de 1,5 fois la surface de Paris (10 500 ha) et dépasse déjà les hectares brûlés en France pour toute l'année 2023.
Comparaison avec les précédents méga-feux en France
Ce sinistre se classe comme le deuxième plus important depuis 1973, derrière les feux de Gironde en 2022 (30 000 ha cumulés, dont 14 000 à Landiras), mais surpassant les 12 500 ha du Var en 1990 et les 10 000 ha des Maures en 2003.
Tous ces événements ont été favorisés par des sécheresses similaires et des vents violents, qui assèchent les sols méditerranéens plus rapidement.
Contrairement au feu des Landes en 1949 (50 000 ha), celui-ci a progressé avec une intensité accrue due à la végétation morte accumulée et au relief. En conclusion, cet incendie illustre le risque persistant sur ce type de végétation et de reliefs même après les orages survenus au mois de juillet. La situation météo s'améliore avec l'orientation du vent au secteur sud-est : venant de la mer, il humidifiera l'air ces prochaines heures. Cependant, la journée de ce jeudi restera "à risque encore élevé", avant une nette amélioration de ces conditions vendredi.