C’est une bonne nouvelle, la pluie qui manquait tant en ce début de saison automnale est bien là, plus particulièrement dans des régions précédemment touchées par une sécheresse de surface sévère. Cependant, les périodes de répit étant courtes, votre ressenti reste très maussade.
Un déblocage de la situation anticyclonique vers la mi-octobre
La première quinzaine d’octobre a été exceptionnelle, la plaçant comme la quinzaine la plus chaude jamais observée pour un mois d’octobre en France. Ceci était dû à la persistance d’un dôme anticyclonique sur l’Europe de l’Ouest, en permanence alimenté en air chaud subtropical. À compter du 17 octobre, la situation a commencé à changer, avec l’arrivée d’un épisode cévenol, ce qui a débloqué la situation, soudainement devenue dépressionnaire. Depuis cette date, les perturbations se succèdent sur notre territoire, permettant à la sécheresse de surface de régresser dans un grand nombre de régions.
Un défilé de perturbation à prévoir jusqu’à début novembre
Si cette situation est une aubaine pour la nature, il en reste néanmoins que votre ressenti est très maussade sur cette dernière décade d’octobre. Cependant, nous sommes simplement revenus à une situation beaucoup plus classique d’automne. En effet, lors des intersaisons, l’Europe de l’Ouest, dont la France, se retrouvent au cœur des conflits de masse d’air, entre l’air polaire au nord qui redescend en latitude et l’air chaud d’origine subtropical qui résiste plus ou moins sur l’Afrique du Nord et la Méditerranée. Ce contraste entre les deux masses d’air explique en partie la formation de dépressions entre les deux associées à des perturbations, ramenant des pluies fréquentes sur le continent européen. Cette situation devrait se prolonger au moins jusqu’en fin de semaine prochaine et aucune franche amélioration n’est pour l’instant envisagée.
Avec cet arrosage abondant se posera maintenant la question de la saturation de certains sols et les risques d’inondations. En effet, en saison automnale puis hivernale, la végétation est beaucoup moins gourmande en eau d’une part et d’autre part la réserve utile des sols se reconstitue et sature, ce qui amène du ruissellement et éventuellement des inondations par saturation du sol.
