Un décrochage polaire bien structuré
Une ondulation marquée du jet-stream ouvre la voie à une descente d’air arctique directement issue du vortex polaire. En altitude, la masse d’air se refroidit violemment entre le Manitoba, l’Ontario et les Grands Lacs, avant de glisser vers le Midwest américain.
Ce schéma dynamique, renforcé par une dépression sur l’Est canadien, permet à l’air polaire dense de s’enfoncer rapidement vers des latitudes habituellement plus tempérées début décembre.
Des minimales glaciales sur de nombreuses villes
Cette offensive hivernale se traduira par des valeurs particulièrement basses avec au plus froid de la semaine : Québec-Ville : –26°C ; Minneapolis : –24°C ; Montréal : –18°C et Chicago : –16°C
Dans le centre du Canada et le nord des États-Unis, les températures à 850 hPa (1500 m) pourraient descendre vers –30°C à –35°C, confirmant la nature purement arctique de la masse d’air.

Chutes de neige, vent et effets de lac
L’arrivée de l’air glacial sur des sols encore humides déclenchera des chutes de neige parfois soutenues, notamment dans les régions des Grands Lacs où les effets de lac pourront amplifier les précipitations. Plus à l’est, la transition rapide vers l’air froid pourrait temporairement favoriser du verglas avant l’installation d’un temps sec et mordant.
Une offensive durable
Le froid devrait persister plusieurs jours du Québec au Midwest. Un redoux océanique pourrait tenter une percée par l’ouest en début de semaine prochaine, mais il resterait limité.
Cette séquence marque clairement le premier véritable épisode hivernal de la saison, typique des hivers nord-américains, contrairement aux hivers océaniques que connaît la France.

Qu'en sera-t-il de la France ?
La France, et plus généralement l'Europe de l'Ouest, ne possède absolument pas le même climat que nos voisins Outre-Atlantique. Les vents d'ouest passant par l'océan tempèrent le climat chez nous, tandis que de l'autre côté, les masses d'air glaciales ne sont pas freinées par les grandes plaines continentales.
Concernant la situation actuelle, la descente polaire pourrait au contraire dynamiser le flux perturbé d'ouest, nous assurant douceur humide pour ces prochains jours sur l'Hexagone.