Depuis mercredi, une vaste dépression centrée sur l’Atlantique (Claudia) pilote un flux de sud bien établi sur la France, faisant remonter de l’air subtropical en provenance de l’Afrique du Nord. Résultat : les températures s’envolent sur une grande partie du pays, sous un ciel souvent voilé par des nuages d'altitude.

Dès mercredi, la barre des 25°C (seuil de chaleur) a été franchie sur le sud de l'Aquitaine et le piémont pyrénéen avec 27,2°C à Biarritz et même 29,3°C à Oloron-Sainte-Marie et 29,8°C à Trois-Villes (Pyrénées-Atlantiques), des valeurs inédites pour un mois de novembre. Ces températures sont liées à un effet de foehn, vent du sud redescendant des Pyrénées et réchauffant la masse d'air par compression.
Jeudi, des records de douceur ont été observés principalement dans l'est entre l'Alsace, la Franche-Comté et les vallées alpines. La température a atteint 23,3°C à Ugine en Savoie, 22,8°C à Champagnole dans le Jura, 22°C à Geishouse dans le sud de l'Alsace.

À l’échelle du pays, l’indicateur thermique national – moyenne des températures minimales et maximales sur 30 villes de référence – grimpe à 15,3°C ce 13 novembre et 16°C ce 14 novembre. Il s'agit d'un niveau digne d’un mois d’avril et potentiellement le plus élevé jamais observé pour ces 2 journées depuis le début des mesures homogènes en 1930.
Cette douceur exceptionnelle ne va toutefois pas durer. Dès le week-end, le passage d’un front froid et la mise en place d’un flux de nord-ouest vont entraîner une nette baisse des températures : l’indicateur thermique national devrait passer de 16 °C vendredi à autour de 8–9 °C en début de semaine prochaine, puis près de 5 °C dans un second temps, soit une perte de plus de 10 °C en quelques jours. Il s'agira du premier coup de froid de cet automne.
Si des épisodes de grande douceur en automne ont existé dans le passé, leur fréquence et leur intensité augmentent nettement depuis le début du XXIe siècle.