Alors que les températures que l'on observe en cet automne 2025 sont proches des normales de saison, le refroidissement n'est pas très marqué pendant les nuits. Même si les deux premières décades d'octobre 2025 ont été dominé par les hautes pressions, les températures sont rarement descendues en dessous de 0°C. Les températures les plus basses ont été observées à la mi-octobre avec -1,4°C à Autun (Saône-et-Loire), -0,9°C à Fontainebleau (Seine-et-Marne) et -0,7°C à Nevers (Nièvre). Ces stations aux températures négatives sont restées très rares. En troisième décade d'octobre, le retour d'un temps plus perturbé n'a pas été propice au gel nocturne.

Alors que dans les années 1970-80, les premières gelées s'observaient régulièrement au début du mois d'octobre dans le nord-est, les gelées se produisent maintenant le plus souvent entre les derniers jours d'octobre et la mi-novembre.
En lien avec le recul de la date d'apparition des premières gelées, le nombre de jours de gel au mois d'octobre est donc en diminution généralisée, comme on peut l'observer à la station de Nancy-Essey où l'on est passé en moyenne de 3,5 jours de gelées au cours de la période 1951-1980 à 1,6 jours de gelées au cours de la période 2001-2025. A ce rythme, les gelées deviendront exceptionnelles en octobre après 2050.

A Nevers la diminution du nombre de jours de gel est un peu moins marquée avec une journée de gel en moins au mois d'octobre en l'espace de 50 ans. A noter que la station météo est située sur l'aérodrome de Nevers-Fourchambault, dans un contexte rura,l en périphérie de la ville. Au coeur de l'agglomération de Nevers, en lien avec l'îlot de chaleur urbain, les températures y sont un peu plus élevées et les gelées plus rares en octobre.

Une tendance à des gelées moins nombreuses durant toute la saison hivernale
Les gelées sont de plus en plus tardives durant l'automne, et même en saison hivernale, on observe une diminution drastique du nombre de jours de gel (quand la température minimale est inférieure à 0°C). Les derniers hivers ont même été particulièrement doux en France, avec très peu de vagues de froid et peu de neige en plaine.
Globalement, on observe une diminution des gelées sur l'ensemble du pays durant l'hiver. Selon les régions, cette diminution se situe autour de -15 et -30% entre la période 1961-1990 et la période actuelle (1991-2020). La moyenne annuel du nombre de jours de gel est passée de 36 à 26 entre ces deux périodes, soit un écart de -28%.

À Toulouse (33) par exemple, la disparité annuelle est forte, avec encore des hivers très gélifs après 2000, comme en 2005 avec 60 jours de gel observés. À l'inverse, l'hiver 2008 n'a compté que 15 jours de gel. La tendance globale est à la baisse depuis 1959.

Autre exemple, Strasbourg (67) en plaine alsacienne, doté d'un climat plus continental. Le nombre de jours de gel est bien évidemment beaucoup plus élevé qu'à Toulouse, avec en général des premières gelées aux alentours de mi-octobre. Ici, la tendance est plus constante, avec moins de disparités. La baisse du nombre de jours de gel est plus progressive dans le temps.