Une situation à grande échelle propice au déclenchement d'un épisode cévenol
Après une amélioration mardi liée à la remontée d'une cellule anticyclonique des Pyrénées à la Belgique, la situation va progressivement changer avec le recul de cet anticyclone en direction de l'Europe de l'Est, ce qui va permettre aux dépressions sur le proche atlantique de s'approcher de nos contrées.
C'est particulièrement une dépression qui se creusera mercredi au large du Portugal qui va faire remonter une masse d'air très doux en flux de sud à sud-ouest sur l'ensemble du pays. Les températures seront donc jusqu'à +5°C au-dessus des moyennes à l'échelle nationale à partir de mercredi ou jeudi.
Cependant, cette douceur va s'accompagner d'air très humide et instable en provenance de Méditerranée, avec la conjonction de l'instabilité générée par les basses pressions.
Cet air va remonter sur le golfe du Lion, puis se bloquer sur le relief cévenol, où l'on craint des cumuls importants. D'autres fortes pluies orageuses vont également concerner la Provence Alpes Côte d'Azur avec là aussi des cumuls significatifs.
Des cumuls encore incertains selon les modèles
La situation est assez calée concernant ce risque d'intempéries. Ce qui est moins sûr, ce sont les cumuls de pluie modélisés sur la période. Deux zones à risque ressortent tout de même sur l'ensemble des modélisations : le massif cévenol et la Provence Alpes Côte d'Azur. Les secteurs du Roussillon semblent épargnés par cet épisode, c'est pour cela qu'on ne parle pas à proprement dit d'épisode méditerranéen.
Le scénario « optimiste », celui de notre modèle METEO CONSULT développé en interne, voit des cumuls plutôt modérés, et assez étalés sur la période à risque de 72 h (de mercredi soir à vendredi soir). Cependant, sur le relief cévenol, les cumuls pourraient localement atteindre les 80 mm, ce qui reste élevé et équivalent à 2 semaines de pluie. Sur l'extrême sud-est, les cumuls seraient plus faibles, aux alentours de 15 à 30 mm.
Le scénario « pessimiste » en revanche, celui du modèle américain GFS est beaucoup plus aggravant, avec des cumuls bien plus élevés et plus généralisés dans l'espace. Sur le relief cévenol, selon le modèle, les cumuls atteindraient 100 à 150 mm, avec des conséquences plus élevées sur le risque de crues et d'inondations. Sur la côte d'Azur et l'ouest de la Corse, les cumuls grimperaient entre 40 et 90 mm au maximum.
C'est donc une situation importante à fiabiliser dans les prochains jours. Nul doute que cette situation nécessitera un passage en communiqué spécial de la part de nos services à partir de mardi soir ou mercredi matin.
