Nappes phréatiques : pourquoi l'hiver sera crucial en terme de précipitations ?

Cyrille DUCHESNE
Par Cyrille DUCHESNE, Météorologue
L'automne météorologique correspond au début de la recharge des nappes d'eau souterraines par les pluies. Après un été chaud et assez sec, la situation hydrologique est moins favorable que l'année dernière même si 69% des nappes phréatiques conservent un niveau proche ou supérieure à la normale.

La pluviométrie de notre année 2025 à l'échelle de la France est proche de la normale. Sur un échantillon de 30 villes de référence, le cumul de pluie de janvier à septembre atteint 589 millimètres pour une normale de 593 mm soit un très léger déficit. En 2024, la pluviométrie avait été excédentaire de +16% par rapport à la normale avec un cumul de pluie de 901 mm sur l'année pour une normale de 774 mm.

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Crédit : La Chaine Météo

Si l'on compare la situation des nappes phréatiques en octobre 2024 avec celle d'octobre 2025, on constate que la situation est moins satisfaisante cette année. En octobre 2024 73% des nappes phréatiques restaient excédentaires après l'été contre 43% cette année. Notre été très chaud et déficitaire de -8% en précipitations a entraîné une baisse importante du niveau des nappes phréatiques dans certaines régions. Malgré tout la situation est loin d'être alarmante puisque les 2/3 de nos nappes phréatiques conservent un niveau proche ou supérieure à la normale.

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Crédit : La Chaine Météo

L'évolution du niveau des nappes phréatiques est un peu plus favorable cette année que l'année dernière au 1er octobre car le mois de septembre a été bien arrosé, notamment sur toute la façade est du pays avec quelques records de pluie enregistrés en septembre dans le nord-est. Une amorce de recharge des nappes phréatiques a pu se faire sur ces régions bien arrosées.

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Crédit : La Chaine Météo

La carte ci-dessus montre que la situation reste critique sur le Roussillon, l'Aude et le sud de la Corse avec des niveaux de nappes très bas en lien avec de longues périodes de sécheresse ces 2 dernières années. Des nappes du nord-ouest, de Champagne, du centre et du sud du Massif central ont un niveau assez bas. A l'inverse on observe un bon remplissage de nappes de la Haute-Normandie et du Val de Loire au Poitou ainsi que sur un axe allant de la Haute-Marne au nord de l'Auvergne.

La pluviométrie de ces prochains mois va être déterminante. Le mois d'octobre est bien parti pour être sec étant donné la prédominance des conditions anticycloniques. Il faudra donc une fin d'automne et un hiver bien arrosé pour éviter des restrictions d'eau importantes au cours de la prochaine saison estivale.

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