
Des feux de forêt d’une intensité inédite
Selon le Service Copernicus pour la surveillance de l’atmosphère (CAMS), les feux de 2025 ont libéré 12,9 mégatonnes de carbone, dépassant largement le précédent record de 2003 (11,4 Mt). La péninsule ibérique, frappée à la mi-août, a concentré près de 75 % du total européen. Les Balkans, la Turquie et Chypre ont aussi connu une saison exceptionnellement active, confirmant un été hors norme dans tout le sud du continent.
Un cocktail atmosphérique aggravant
Les incendies canadiens ont projeté d’immenses panaches de fumée jusqu’à l’Europe occidentale. Parallèlement, des épisodes répétés de poussières sahariennes ont traversé la Méditerranée et l’Atlantique, tandis que les vagues de chaleur de juin à août ont provoqué des pics d’ozone supérieurs aux seuils réglementaires sur une large partie du continent.
Une année qui s’inscrit dans l’histoire climatique
En Europe, 2025 dépasse les émissions record de 2003 et surpasse aussi 2017, autre été de référence en matière d’incendies. Quant au Canada, il enregistre son deuxième niveau d’émissions le plus élevé après 2023. Pour les experts du CAMS, ces données confirment que les épisodes autrefois exceptionnels deviennent plus fréquents. D’où l’urgence de renforcer la prévention, la surveillance en temps réel et les stratégies d’adaptation face à un climat de plus en plus extrême.