
Une question de calendrier
En 2003, la canicule historique avait débuté le 3 août pour se prolonger jusqu’au 15 août, marquant une intensité exceptionnelle dès les premiers jours du mois. En 2025, la vague de chaleur s’est installée à partir du 8 août et pourrait perdurer jusqu’au 20 août selon les projections actuelles. Cette différence de calendrier place l’épisode de 2025 légèrement plus tard dans l’été, mais avec une durée qui pourrait être comparable.
Intensité : un écart encore marqué
L’indicateur thermique national, qui combine les températures minimales et maximales relevées sur l’ensemble du territoire, avait atteint 29,4 °C au plus fort de la canicule 2003, un niveau record qui reste inégalé. Pour 2025, les modèles actuels anticipent un pic aux alentours de 28,5 °C, ce qui placerait cet épisode légèrement en retrait en intensité, même s’il resterait parmi les plus marquants avec 2023 par exemple.
Une extension plus limitée en 2025
En 2003, la canicule était historique également pour son étendue, qui était clairement généralisée à tout le pays quasiment, excepté les côtes de la Manche. Cette année, si les fortes chaleurs concernent déjà une grande partie de la France, la partie caniculaire concerne surtout les régions de la moitié sud, et en particulier le sud-ouest.
Les températures maximales : un record en jeu ?
Le 12 août 2003, la station de Conqueyrac (Gard) avait enregistré 44,1 °C, un record national détrôné par Vérargues en 2019 avec 46°C (record absolu de France actuel). En 2025, la barre des 43-44°C pourrait être atteinte dans les prochains jours, et il n’est pas exclu que certaines localités du sud-ouest ou de la basse vallée du Rhône s’approchent, voire dépassent, ce seuil si la masse d’air la plus chaude venait à se concentrer sur ces régions.
Si la canicule actuelle n’atteindrait pas l’ampleur exceptionnelle de celle de 2003, elle pourrait néanmoins figurer parmi les plus fortes des 20 dernières années par sa durée et ses valeurs prévues. Les prochains jours seront déterminants pour confirmer ou non ce rapprochement historique.