
Un puissant séisme de magnitude 8,8 s'est produit dans la nuit du 29 au 30 juillet 2025, au large de la péninsule du Kamtchatka (Russie), à environ 120–126 km de Petropavlovsk-Kamchatsky, à une profondeur de 18–20 km. Il s’agit du plus fort séisme enregistré dans la région depuis 1952, et l’un des six plus puissants jamais mesurés sur Terre. Des alertes tsunami ont été émises le long de presque tout le Pacifique :
- Japon (côte est et îles d’Hokkaido
- Hawaï, Alaska, la côte Ouest des États-Unis (Californie, Oregon, Washington) et l’Alaska
Autres zones alertées : Canada (C.-Britannique), Chili, Pérou, Équateur, Polynésie française, Nouvelle-Zélande, Indonésie, Taïwan, Philippines, Guam, Mexique, Australie… avec des vagues de 1 à 4 m qui étaient attendues selon les zones.
La naissance d'un tsunami
Un tsunami naît souvent d’un séisme sous-marin puissant (magnitude supérieure à > 6,5), dû à la rupture d’une faille tectonique. Le déplacement vertical du plancher océanique sur des centaines de kilomètres carrés provoque un déplacement massif d'eau de toute la colonne, du fond à la surface — source d’une onde très énergétique.
Des cas secondaires peuvent être des éruptions volcaniques sous-marines ou des glissements de terrain sous-marin.
Propagation en haute mer : une onde invisible
Contrairement à la houle classique, le tsunami déplace toute la colonne d’eau, ce qui permet à l’onde de conserver une énergie très élevée et une longueur d’onde immense pouvant atteindre plusieurs centaines de kilomètres.
En pleine mer, la hauteur des vagues reste souvent faible (< 1 m), mais la propagation est rapide, jusqu’à 800 km/h, comparable à un avion de ligne.
Interaction avec le littoral : une amplification spectaculaire
En approchant des côtes, la profondeur diminue rapidement et entraîne :
1/ Une diminution de la vitesse,
2/ L’amplitude de la vague augmente fortement, pouvant atteindre 10 à 30 mètres, voire davantage selon la forme du littoral. L’énergie du mouvement se transforme alors en élévation verticale de la masse d’eau.
3/ Un retrait soudain de la mer (aspiration) quelques minutes avant l’arrivée du tsunami est souvent observé.
4/ Les vagues arrivent généralement par séries successives, espacées de 10 à 60 minutes, ce qui peut prolonger la catastrophe le long des côtes.
Conséquences d'un tsunami et moyens de prévention
Les tsunamis provoquent souvent des submersions des terres basses, des inondations, une salinisation des sols, des coupures d’électricité et d’eau, des dégâts et des bilans humains qui peuvent être considérables, sans parler des pertes économiques pour les zones touchées. Des systèmes sophistiqués d’alerte (comme J Alert au Japon ou le système russe FP RSChS Tsunami) permettent de détecter les séismes et de déclencher des messages d’évacuation très rapidement.
Un signe naturel crucial : le retrait brusque de la mer doit être interprété comme une alerte immédiate – il faut se diriger vers un terrain élevé sans attendre.
Le tsunami est un phénomène complexe résultant d’un séisme sous-marin puissant, combiné à la dynamique des ondes non linéaires et à l’interaction avec la zone côtière. La catastrophe possible vient de cette capacité de l’onde à conserver son énergie sur des milliers de kilomètres et à s’amplifier sur les rivages. L’enjeu principal réside dans les systèmes d’alerte rapide, l’évacuation et la compréhension des signaux naturels tels que l’aspiration de la mer.
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