
Un pic caniculaire précoce et exceptionnel
Alors que la France connaît déjà une période durablement chaude, une nouvelle canicule est attendue dès la fin du week-end. Dimanche, les températures s’envoleront déjà entre 34 et 38°C sur une large moitié sud et le centre du pays. Mais c’est lundi que le pic d’intensité est prévu, avec des maximales généralisées autour de 36 à 38°C dans les terres, et localement jusqu'à 40°C du Sud-Ouest au Centre-Est.
La situation est remarquable pour une fin juin. Ce type de chaleur est en général observé plus tard en été, et de façon vraiment très exceptionnelle. Lundi pourrait même devenir la journée de juin la plus chaude jamais enregistrée en France, surpassant celle du 28 juin 2019.
Juin 2019 en comparaison : des records à battre
Le 28 juin 2019 reste dans les annales comme la journée la plus extrême jamais connue en juin. Ce jour-là, la température avait atteint un record absolu de 46°C à Vérargues, dans l’Hérault — un niveau inédit tous mois confondus. De nombreuses autres stations avaient dépassé les 44°C dans le Sud-Est.
Bien que les 46°C ne soient pas attendus cette fois, l’étendue et la précocité de la chaleur, combinées à l’absence de rafraîchissement nocturne dans certaines zones, confèrent à cette canicule un caractère exceptionnel. Pour fuir la chaleur, il faudra encore une fois se réfugier vers les côtes de la Manche, en direction du Cotentin ou de la pointe du Finistère où les températures resteront classiques.
Un contexte météorologique durablement favorable à la chaleur
Cette canicule s’inscrit dans une récurrence installée depuis plusieurs jours, voire même semaines. En cause : un système de hautes pressions (anticyclones) subtropicales solidement ancrées sur la Méditerranée occidentale, qui bloquent les perturbations et favorisent des remontées d’air très chaud en provenance du Sahara.
Cette configuration pourrait encore se maintenir ou se reproduire dans les prochains jours, permettant la poursuite de conditions très chaudes début juillet. De nouveaux pics caniculaires pourraient alors survenir.
Et après ? Pas de répit durable en vue
Même si une baisse temporaire des températures pourrait survenir en milieu de semaine prochaine, les signaux à moyen terme restent orientés vers un mois de juillet chaud, avec un risque de nouvelles vagues de chaleur dans la foulée. Certains modèles à long terme entrevoient déjà une salve bouillante vers le 7-8 juillet.