
La Chaîne Météo : un épisode de chaleur est attendu cette semaine sur le pays, à quoi faut-il s'attendre concrètement ?
Cyril Wuest : Une goutte froide est en train de se positionner au large du Portugal, jouant un rôle de pompe à chaleur. C'est une configuration assez typique en été qui provoque la remontée d'une masse d'air subtropicale.
Le temps va d'abord se réchauffer par le sud mardi, avec des températures élevées, à presque 35°C sur l'Aquitaine. Mais c'est véritablement mercredi qu'un premier pic de chaleur est attendu dans le sud-ouest, avec des pointes à 38°C localement. Ces fortes chaleurs finiront par gagner la moitié nord du pays vendredi avec des températures qui avoisineront également les 35°C. Ce sera d'ailleurs la journée la plus chaude à l'échelle nationale.
Pourquoi parle-t-on de vague de chaleur dans le cas présent ?
Pour que l'on puisse parler de vague de chaleur, certains critères doivent être respectés. L'indicateur thermique national doit être supérieur ou égal à 25,3°C pendant au moins un jour, et supérieur ou égal à 23,4°C durant au moins trois jours consécutifs. Même si la situation peut évoluer, on se rapprochera de ces critères entre jeudi et samedi. En revanche, nous qualifions cet épisode de courte vague de chaleur puisqu'une baisse des températures semble inévitable pour le week-end. On ne parle pas de canicule, car nous ne serons pas dans les seuils, que ce soit durant les journées (même si par endroit, ils pourront être approchés) comme durant les nuits, où ils ne seront pas atteints.
Pourra-t-on battre des records ?
Les record mensuels, qui sont plutôt relevés après la première quinzaine de juin, ne seront pas battus. Ils sont élevés avec 42,9°C à Biarritz ou 40,5°C à Bordeaux (durant la canicule de juin 2022). En revanche, les records pour une mi-juin pourront être approchés, voire dépassés localement mercredi dans le sud-ouest, en particulier sur l'Aquitaine. Ils sont de 35,4°C à Bordeaux, de 35°C à Paris et de 36,1°C à Strasbourg. On pourrait dépasser la valeur de Bordeaux, et on s'approchera de celles de Strasbourg et Paris.
Que répondez-vous aux commentaires qui disent : « normal, c’est l’été ? »
Y-a-t-il d'autres risques de vagues de chaleur d'ici à la fin du mois de juin ?
Nous suivons de près l'évolution des modèles. Beaucoup de scénarios montrent des configurations semblables à cet épisode, avec des remontées chaudes depuis le sud. Le mois de juin n'est pas terminé, et nous ne sommes pas à l'abri d'autres vagues de chaleur plus intenses, voire de canicules.