De l'air frais en provenance de l'Atlantique transite via la péninsule ibérique et arrive ce mercredi sur la mer Méditerranée, provoquant un front froid orageux sur le nord de l'Algérie. En progressant vers l'est, c'est-à-dire à travers l'Algérie et en direction de la Tunisie, un violent conflit de masses d'air provoquera le creusement d'une dépression qui circulera vendredi vers le sud de l'Italie. À son passage, on attend des pluies orageuses très marquées, des vents tempétueux et de fortes vagues sur la côte.
Une dépression en creusement : pluies intenses et risques d'inondations
Selon nos prévisions, cette dépression devrait toucher le nord de l'Algérie dès ce mercredi matin, affectant des régions telles qu'Alger, Blida, Boumerdès, Tizi Ouzou et Béjaïa. Les précipitations orageuses pourraient atteindre jusqu'à 100 mm localement, accompagnées d'orages et de rafales de vent. La Tunisie, quant à elle, devrait ressentir les effets de cette dépression à partir de jeudi, avec des pluies intenses prévues sur les régions côtières et les zones montagneuses.
L'est de l'Algérie sera la plus exposée aux pluies torrentielles
En Algérie, les wilayas côtières comme Alger, Oran et Tlemcen devraient connaître des précipitations soutenues, avec des cumuls pouvant atteindre 80 à 200 mm d’ici vendredi. Des alertes de crues torrentielles ont été émises, notamment pour les régions de Tiaret et Skikda.
En Tunisie, le nord du pays, y compris le Cap Bon et Tunis, sera aussi exposé à des orages violents accompagnés de fortes averses, avec des températures en chute de 10 à 15°C. En Italie, les régions méridionales comme la Sicile et la Calabre subiront des vents forts et des pluies intenses vendredi, liées à cette même dépression.
Tempête en mer, des vagues de 4 m
La dépression s’accompagnera de vents soutenus, avec des rafales dépassant 80 à 100 km/h en Algérie occidentale et en Tunisie septentrionale. Ces conditions, combinées à une mer très forte (houle de 4 à 6 mètres), pourront rendre la navigation dangereuse en Méditerranée occidentale. Le puissant « choc thermique » avec des écarts de température de près de 15°C entre les zones touchées par le sirocco et celles sous l’influence de l’air frais atlantique, est notamment responsable de cette dégradation.
Les autorités des pays concernés mettent en garde contre les risques d'inondations soudaines, notamment dans les zones urbaines et les vallées. Les vents forts pourraient également provoquer des dégâts matériels, en particulier dans les zones côtières.
