2025 dans le trio de tête des années les plus chaudes
Entre janvier et novembre, la température mondiale se situe +1,48 °C au-dessus du niveau préindustriel, une valeur identique à 2023. Novembre atteint +1,54 °C, dépassant pour la deuxième fois en 2025 le seuil symbolique de +1,5 °C. Pour la première fois, la moyenne 2023–2025 devrait franchir durablement ce seuil, un indicateur clé de l’accélération du réchauffement. Samantha Burgess, de l’ECMWF, rappelle que cette tendance n’a plus rien de théorique : seuls des efforts rapides pour réduire les émissions permettront d’en limiter l’ampleur.
Un automne mondial dominé par la douceur
L’automne 2025 est le troisième plus chaud jamais observé. Les plus fortes anomalies touchent les pôles : chaleur exceptionnelle en Arctique et en Antarctique, alors que le nord-est de la Russie connaît, lui, des anomalies froides notables.
En Europe, novembre est le cinquième plus chaud jamais enregistré, avec des températures nettement supérieures à la normale à l’est, en Russie, dans les Balkans et en Türkiye. Des zones plus fraîches persistent toutefois en Scandinavie, en Islande et dans certaines régions d’Europe centrale.
Océans très chauds et banquises en net repli
La température moyenne de surface des océans atteint en novembre son quatrième niveau record, avec un Pacifique nord largement au-dessus des normales et un Pacifique équatorial qui commence à se refroidir sous l’influence d’une faible La Niña.
La banquise arctique se situe 12 % sous la normale, deuxième plus faible étendue pour un mois de novembre. L’Antarctique reste lui aussi déficitaire, quatrième plus faible extension pour la saison.
Précipitations extrêmes et contrastes hydrologiques
En Europe, novembre est marqué par des pluies abondantes du Royaume-Uni aux Balkans, renforcées par la tempête Claudia. Le sud de l’Europe, notamment l’Italie du Nord et l’Allemagne méridionale, reste au contraire plus sec.
À l’échelle mondiale, l’Asie du Sud et du Sud-Est subit des pluies d’une intensité extrême, liées aux cyclones tropicaux et à la mousson, causant plus de 1 100 décès. Les États-Unis, l’Afrique australe, Madagascar et certaines régions du Canada connaissent également un excédent marqué, tandis que le sud du Brésil, le sud-est des États-Unis et une grande partie de l’Asie occidentale restent durablement secs.
