Comme prévu, de l'air humide est remonté de Méditerranée en direction du Massif central la nuit dernière. Dans un premier temps, la neige n'est tombée qu'au-dessus de 1200 m d'altitude, mais avec l'intensification des précipitations en milieu de nuit, l'air froid a fini par gagner des altitudes de plus en plus basses. Sur la ville du Puy-en-Velay, on observait 4°C à minuit avec de la pluie faible ; à 3 heures du matin, la pluie se renforçait par une température de 2°C. C'est à partir de 4 heures du matin que la neige a remplacé la pluie avec une température s'abaissant à 1°C puis à 0°C en fin de nuit avec un léger tapis blanc de 2-3 cm au sol.

L’isothermie est un phénomène bien connu des météorologues, mais souvent mal appréhendé par les modèles de prévisions. Pour qu’il y ait isothermie, deux conditions essentielles sont à réunir.
Les précipitations doivent être suffisamment intenses et le vent doit être faible. Alors que la température est encore largement positive en fond de vallée, de l’air froid est présent en altitude. L’intensification des précipitations va permettre à l’air froid de descendre progressivement de la base des nuages vers le sol.
La température peut ainsi parfois chuter de plus de 10°C en l’espace d’une heure ou deux, comme cela fut le cas à Grenoble le 7 février 2016. La température chutant rapidement, la neige peut atteindre les fonds de vallées et les plaines.
Ces situations peuvent être très problématiques pour les automobilistes qui peuvent alors se laisser surprendre et se retrouver bloqués par la neige en quelques minutes.