Après un mois d’août beau et chaud, la reprise se fera sous un temps très changeant, typique d’une circulation océanique bien établie, pour le début de l'automne météorologique.
Un Atlantique dynamisé, jet stream bas en latitude
La reprise du courant-jet vers nos latitudes, alimentée par les restes de l’ouragan Erin, pilote une succession de dépressions sur les Îles Britanniques et l’ouest de l’Europe. Ce schéma favorise un rail perturbé actif vers la France avec fronts, traînes et grains dans un air plus tempéré. La position d’Erin dans le flux et l’abaissement du jet conditionnent l’intensité et la fréquence des passages perturbés en début de septembre.
Conséquences en France : pluies fréquentes, rafales parfois fortes
Dès lundi, alternance d’éclaircies et d’averses sur une large moitié nord et ouest ; épisodes pluvieux plus organisés possibles en cours de semaine, avec un vent d’ouest/sud-ouest sensible. Sur les littoraux de la Manche et de l’Atlantique, rafales souvent 60–80 km/h, ponctuellement davantage sur les caps exposés ; 50–70 km/h dans l’intérieur sous les plus fortes averses. Au sud-est, un temps plus abrité mais pas totalement à l’écart (averses locales, mistral/tramontane par moments). Les températures seront à peine de saison au nord, un peu plus douces vers la Méditerranée.
Est-ce normal pour la saison ? Quelques repères
Oui : la fin août–début septembre voit souvent un réveil du flux d’ouest et, certaines années, l’influence d’ex-ouragans qui renforcent le gradient de pression et le jet, apportant des coups de vent précoces sur le nord-ouest de l’Europe. Exemple marquant : ex-ouragan Katia (12 septembre 2011), tempête post-tropicale ayant généré de fortes rafales sur les Îles Britanniques et un fort coup de vent et de la houle sur nos côtes atlantiques ; plus récemment, ex-ouragan Kirk (octobre 2024) a illustré ce type de configuration pluvio-venteuse sur la France. Ce scénario n’a donc rien d’inédit, même si son intensité varie selon la trajectoire et l’ancrage des dépressions.
