Bulletin allergo-pollinique du dimanche 29 juin : Canicule et pollens : cocktail explosif pour les allergiques

Gilles MATRICON
Par Gilles MATRICON, Météorologue
Ce dimanche 29 juin, la France entre dans une phase de canicule généralisée, et les pollens, stimulés par cette chaleur extrême, atteignent des niveaux élevés sur une large partie du territoire. Attention aux réactions allergiques, notamment en raison des urticacées et des graminées très présentes.

Une chaleur propice à la libération massive de pollens

La chaleur accablante, qui touche les trois quarts du pays, favorise l’émission et la dispersion des pollens, en particulier dans les régions de plaine et en zone urbaine où les températures dépassent allègrement les 35°C, atteignant parfois les 40°C. Les conditions sont idéales pour les plantes à pollens anémophiles, notamment les graminées, les urticacées et les châtaigniers, très actifs actuellement.

Les régions les plus touchées sont l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et le Centre-Val de Loire, où le risque allergique est élevé à très élevé, avec des concentrations fortes de graminées et de châtaignier. L’Île-de-France et les Pays de la Loire ne sont pas en reste, avec des niveaux modérés à élevés également.

Des espèces particulièrement allergisantes très présentes

Urticacées : présentes partout, avec un risque allergique très élevé sur l’ensemble du territoire. Ces pollens sont connus pour provoquer rhinites, conjonctivites et asthme allergique.

Graminées : toujours en pleine saison, leur concentration reste élevée dans les zones chaudes et ensoleillées.

Châtaignier : ses émissions montent en flèche dans les zones méridionales, contribuant à renforcer le risque allergique.

Des zones un peu plus épargnées

Seules les régions littorales de la Manche et la Bretagne bénéficient d’un léger répit, grâce à des températures plus douces et une influence maritime qui limite la concentration pollinique.

Tendance ultérieure

La canicule s'intensifie et se prolonge jusqu’à mercredi, ce qui va mécaniquement maintenir, voire augmenter, les concentrations polliniques, en particulier des graminées et urticacées. Cela annonce donc un risque allergique persistant et potentiellement aggravé jusqu’en milieu de semaine, surtout en zones urbaines et dans les régions déjà touchées (Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Centre-Val de Loire…).

Conseils aux allergiques : restez vigilants

Évitez de sortir aux heures les plus chaudes (11h-17h), où la concentration de pollens est maximale.

Aérez votre logement tôt le matin ou tard le soir.

Rincez vos cheveux et changez de vêtements après une sortie à l’extérieur.

Privilégiez les lunettes de soleil et portez un masque léger si nécessaire.

Consultez votre médecin ou allergologue en cas de symptômes persistants.

Nos prévisions d’indices polliniques reposent sur une méthode propriétaire, combinant les données météorologiques à haute résolution avec les niveaux moyens de pollens observés par espèce et par département à cette période de l’année (calendrier pollinique). Des développements sont en cours pour affiner encore notre modèle et renforcer la précision des prévisions, telles que l’intégration des conditions météorologiques récentes et de la qualité de l’air, qui joue un rôle clé dans la dispersion, la réactivité et la concentration des grains de pollen dans l’atmosphère.

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