
Des pics de pollens sous la canicule à l’Est
Dans les régions de l’Est comme l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, la chaleur intense (jusqu’à 37°C à Lyon) combinée à des concentrations déjà élevées de graminées (niveau 3 à 4) et d’urticacées (niveau 4) génère un risque allergique élevé à très élevé. Ces pollens sont particulièrement agressifs pour les muqueuses respiratoires et oculaires, accentuant les symptômes en période de forte chaleur.
Des risques également notables dans l’Ouest
Malgré un rafraîchissement notable et un ciel souvent voilé, les régions atlantiques (Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Bretagne) enregistrent, elles aussi, des niveaux très élevés d’urticacées et élevés de graminées. Ces conditions, bien que plus nuageuses, n’empêchent pas la dispersion des pollens déjà bien installés, d’autant que le vent océanique peut les transporter sur de longues distances.
Orages localisés : une atténuation temporaire
Les orages attendus en soirée sur le Massif central et jusqu’au nord-est du pays pourraient temporairement faire retomber les pollens au sol. Néanmoins, la concentration reste élevée dans l’air avant leur déclenchement, et la baisse de pression atmosphérique peut amplifier les réactions allergiques juste avant la pluie.
Recommandations pour les allergiques
limiter les sorties en milieu d’après-midi, surtout à l’Est
rincer cheveux et vêtements en rentrant chez soi
éviter l’ouverture prolongée des fenêtres en journée, surtout en ville
consulter un professionnel de santé en cas de symptômes persistants
Tendance pour les jours suivants : vigilance maintenue
Lundi 23 juin, le temps plus instable et rafraîchi sur une grande partie du pays (sauf le tiers sud) pourrait faire momentanément baisser les concentrations polliniques dans l'air en Rhône-Alpes en raison des orages. Cela dit, les pollens déjà émis (notamment les graminées) resteront en quantité significative, notamment dans le Sud. Mais, dès mardi, une nouvelle séquence de fortes chaleurs s’annonce. Ces conditions sont très favorables à une reprise intense de la pollinisation et à la dispersion des allergènes dans l'air.
Nos prévisions d’indices polliniques reposent sur une méthode propriétaire, combinant les données météorologiques à haute résolution avec les niveaux moyens de pollens observés par espèce et par département à cette période de l’année (calendrier pollinique). Des développements sont en cours pour affiner encore notre modèle et renforcer la précision des prévisions, telles que l’intégration des conditions météorologiques récentes et de la qualité de l’air, qui joue un rôle clé dans la dispersion, la réactivité et la concentration des grains de pollen dans l’atmosphère.