
La France baigne dans une ambiance estivale bien installée : soleil, chaleur généralisée (jusqu’à 35°C dans le Sud) et vent modéré de nord-est. Aucun épisode pluvieux significatif n’est attendu, ce qui permet aux pollens déjà bien présents de se diffuser largement dans l’atmosphère. Le risque allergique est donc élevé, en particulier dans la moitié sud.
Les graminées au sommet du risque allergique
Comme chaque année en juin, les graminées dominent le paysage pollinique. Leur concentration atteint des niveaux élevés à très élevés (3 à 4 sur 5) dans la plupart des régions, notamment en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire et Grand Est. Ces pollens sont parmi les plus allergisants et provoquent rhinites, conjonctivites, voire crises d’asthme chez les plus sensibles.
On note également une présence marquée des pollens de tilleul, bien que leur pouvoir allergisant soit modéré. Quelques hausses ponctuelles de chêne, bouleau et châtaignier sont relevées dans le Sud-Ouest, le Centre et l’Est, sans constituer toutefois un risque majeur.
Zones de répit limitées
Les seules régions où le risque allergique reste modéré sont la Bretagne et la Corse, où les concentrations de pollens sont plus faibles et les espèces présentes moins agressives. Ailleurs, la vigilance reste de mise.
Dans les prochains jours, la vague de chaleur attendue entre jeudi et lundi risque de renforcer encore la libération des pollens, notamment dans le Sud-Ouest, où des départements pourraient passer en alerte canicule. Une situation à surveiller de près pour les personnes allergiques et les personnes sensibles.
Conseils pour limiter les symptômes allergiques
Les personnes allergiques doivent redoubler de vigilance. Pour limiter l’exposition :
Évitez les activités physiques prolongées en extérieur en pleine journée ;
Aérez les logements tôt le matin ou tard le soir ;
Lavez vos cheveux et changez de vêtements après une sortie ;
Consultez votre médecin en cas de symptômes persistants.
Nos prévisions d’indices polliniques reposent sur une méthode propriétaire, combinant les données météorologiques à haute résolution avec les niveaux moyens de pollens observés par espèce et par département à cette période de l’année (calendrier pollinique). Des développements sont en cours pour affiner encore notre modèle et renforcer la précision des prévisions, telles que l’intégration des conditions météorologiques récentes et de la qualité de l’air, qui joue un rôle clé dans la dispersion, la réactivité et la concentration des grains de pollen dans l’atmosphère.