
Ce jeudi marque le début d’un épisode caniculaire avec un temps sec, ensoleillé et des températures dépassant les 35°C en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. Au nord de la Loire, un vent d’est modéré tempère un peu la chaleur, sans pour autant empêcher la montée des concentrations polliniques. Ces conditions atmosphériques très stables favorisent la dispersion massive des pollens, notamment ceux des graminées, déjà bien installés dans l’air.
Les graminées dominent, les urticacées progressent
Les niveaux de pollens de graminées atteignent un seuil élevé à très élevé (niveau 4) dans presque toutes les régions, du Grand Est à l’Occitanie, en passant par l’Île-de-France, la Bretagne et le Centre-Val de Loire. Les urticacées, souvent sous-estimées, restent également très actives, avec un niveau 4 dans plusieurs régions du nord. D'autres pollens comme ceux du châtaignier montrent une présence forte (niveau 4) notamment en Bretagne et Pays de la Loire.
Ce pic de chaleur n’est qu’un début et devrait durer au moins jusqu’à dimanche, prolongeant la période de forte exposition allergique, notamment dans l’ouest et le sud. Si vous êtes sensible, restez vigilants durant ces prochains jours, en raison des conditions météorologiques qui continueront à favoriser la stagnation des pollens dans l’air.
Chaleur, pollen et pollution : ce qu'il faut savoir
Une vague de chaleur en elle-même ne "grille" pas les pollens, du moins pas immédiatement. La chaleur extrême, lorsqu’elle est accompagnée de sécheresse durable, peut finir par freiner la production de certains pollens (notamment les graminées en fin de cycle). Mais ce phénomène met plusieurs jours à se manifester, voire une semaine selon les espèces. À court terme (1 à 4 jours), comme c’est le cas ici, la chaleur peut augmenter généralement le risque allergique pour plusieurs raisons :
- La chaleur et l’ensoleillement favorisent l’émission et la dispersion des pollens.
- L’air sec limite leur dépôt au sol : ils restent plus longtemps en suspension.
- Le vent léger, comme celui annoncé au nord de la Loire, facilite leur transport.
- La pollution, souvent plus forte en période de canicule, peut accentuer la réactivité allergique (effet irritant + synergie avec les pollens).
Conseils pour limiter les symptômes allergiques
Les personnes allergiques doivent redoubler de vigilance. Pour limiter l’exposition :
Évitez les activités physiques prolongées en extérieur en pleine journée ;
Aérez les logements tôt le matin ou tard le soir ;
Lavez vos cheveux et changez de vêtements après une sortie ;
Consultez votre médecin en cas de symptômes persistants.
Nos prévisions d’indices polliniques reposent sur une méthode propriétaire, combinant les données météorologiques à haute résolution avec les niveaux moyens de pollens observés par espèce et par département à cette période de l’année (calendrier pollinique). Des développements sont en cours pour affiner encore notre modèle et renforcer la précision des prévisions, telles que l’intégration des conditions météorologiques récentes et de la qualité de l’air, qui joue un rôle clé dans la dispersion, la réactivité et la concentration des grains de pollen dans l’atmosphère.