A un mois de Noël, la question d'un "Noël Blanc" revient dans les discussions, comme chaque année. Pourtant, le réalisme supplante la magie car notre climat français n'est pas propice à la neige en plaine, surtout avec le réchauffement climatique qui provoque la diminution du nombre de jours de neige en plaine ainsi que du gel.
La statistique montre une diminution des Noëls blancs en Europe
Le réveillon de Noël correspond à une date tellement précise que la chance qu'il neige à ce moment-là est déjà réduite. En France, cette chance est en diminution radicale depuis 2010, mais la tendance à la diminution s'était déjà mise en place pendant la période 1991-2020 par rapport à celle de 1951-1980. Entre ces deux périodes climatiques, on constate que la probabilité d'avoir de la neige pour le réveillon de Noël a surtout baissé sur les pays d'Europe centrale et en montagne, où cela était fréquent. On remarque une très légère hausse sur le nord-ouest de la France et l'Angleterre, là où le risque était déjà faible.
En France : pas de Noël blanc en plaine depuis 2010
Le dernier réveillon de Noël enneigé remonte à 2010. La neige était déjà au sol sur de nombreuses régions de la moitié nord et tombait en blizzard sur les régions de l'est. Cela survenait dans le contexte du mois de décembre le plus froid depuis 1969. Mais depuis, les Noëls ont été généralement doux, voire très doux notamment en 2022 et l'année dernière (avec +4°C au-dessus des moyennes de saison).
La montagne s'en sort un peu mieux en raison de l'altitude, mais là aussi, on constate une nette diminution de "l'ambiance blanche" pour le réveillon de Noël, où même si la neige est présente au sol, elle ne tombe pas forcément. En proportion, la diminution des Noëls blancs en montagne est plus drastique qu'en plaine, car ce qui était courant dans le passé est plus aléatoire de nos jours.
Quelle est la tendance météo la plus plausible pour ce Noël 2025 en France ?
La statistique nous dit qu'en France, la chance d'avoir de la neige pour le réveillon de Noël est de l'ordre de 1 à 5% en plaine, et de 10 à 20% en montagne et dans l'est. Mais encore faut-il que la configuration météorologique y soit propice (froid, conflit de masses d'air). Ainsi, l'on dit que la probabilité d'avoir un Noël blanc en France est à peu près la même que celle d'avoir un "Noël vert" à Montréal (chose qui s'est d'ailleurs parfois produite ces dernières années).
Une situation comme celle du 22 novembre dernier, où la neige était tombée dans la nuit sur les Hauts-de-France et l'Île-de-France, aurait ravi les amateurs, et cela pourrait tout à fait se produire un soir de Noël. Car même dans le contexte d'un hiver doux, quelques jours de neige en plaine restent probables. Mais la chance pour que cela se produise ce jour-là est très faible.
À ce jour, les modèles météorologiques saisonniers envisagent un mois de décembre plutôt doux et pluvieux sur la France. Cette perspective minimise encore la possibilité d'avoir de la neige en plaine, mais les quantités tombées en montagne sont de bon augure pour la saison touristique.
Nous suivrons l'évolution de cette perturbation, qui pourra alors conditionner l'ambiance météo des fêtes.
