L'hiver météorologique (1er décembre-28 février) touche bientôt à sa fin. Si l'on dresse un premier bilan de cet hiver, la douceur des températures ainsi que les fortes précipitations sont les éléments le plus remarquables.


Si les derniers hivers nous avaient réhabitué à des conditions météo dignes de cette saison (neige en plaine, gelées fréquentes...), notre hiver 2013-2014 n'a jamais réussi à s'installer.


L'un des hivers les plus doux depuis le début des relevés météo

L'hiver 2013-2014 est en passe de devenir l'un des hivers les plus doux depuis le début des observations météo en France. Si l'on prend l'exemple de la station de Paris-Monstouris, il viendrait en quatrième position des hivers les plus doux avec une température moyenne de 7,2°C, juste après les hivers 1974-75 (7,7°C), 2006-07 (7,7°C) et 1994-95 (+7,4°C).


Peu de jours de gel

Si l'on fait le bilan du nombre de jours de gel sur les mois de décembre et janvier, il est très nettement inférieur à la normale calculée sur la période 1981-2010. Voici quelques valeurs observées, comparées à la normale :

- Nice : aucun jour (1 jour)
- Ajaccio : aucun jour (5 jours)
- Brest : 1 jour (3 jours)
- Paris : 3 jours (14 jours)
- Bordeaux : 6 jours (15 jours)
- Montpellier : 7 jours (15 jours)
- Nantes : 8 jours (15 jours)
- Lille : 8 jours (22 jours)
- Bourges : 15 jours (24 jours)
- Lyon : 18 jours (27 jours)
- Dijon : 22 jours (31 jours)
- Metz : 20 jours (29 jours)

Ces gelées peu fréquentes s'expliquent par la prédominance des flux d'ouest perturbés faisant circuler des masses d'air douces et humides venues de l'océan. Les nuits étoilées combinées à l'absence de vent furent peu nombreuses ce qui n'a pas permis de refroidissement radiatif important en zones de plaine.


Une neige aux abonnés absents en plaine

Il faut remonter quelques années en arrière, en 2007 pour revoir une absence de neige sur la plupart des régions de plaine au cours des mois de décembre et janvier. A noter que si la neige a fait défaut en montagne en première partie d'hiver, elle a fait son retour à basse altitude depuis quelques jours. Actuellement sur la plupart des reliefs, les sols blanchissent dès 600 à 800 m. La situation météo restera propice aux chutes de neige à basse altitude en montagne. C'est au moins une bonne nouvelle pour les stations de skis des massifs des Vosges, du Jura et du Massif-Central.



Records de pluie au sud


Au cours de l'hiver des perturbations actives ont concerné les régions de l’ouest et du sud avec des épisodes de fortes précipitations. Des records de pluie ont même été battus sur certaines villes. A Nice, avec 557 mm depuis le 1er décembre, le record de forte pluviométrie de l'hiver 1977-78 (539 mm) a été battu. A Montélimar avec 398 mm c'est le record de l'hiver 1935-36 (388 mm) qui a été battu. Record battu aussi à Saint-Auban (04) avec 389 mm contre 343 mm au cours de l'hiver 1954-55. Dans le Finistère, Brest a recueilli pas moins de 687 mm depuis le 1er décembre. Cela correspond à un an de pluie à Paris en l'espace de deux mois et demi. Le record de l'hiver 1994-95 (687 mm) devrait être battu d'ici la fin du mois de février.