À l'échelle du trimestre juillet-août-septembre, les températures prévues en France devraient se situer au-dessus des moyennes de saison (basées sur les 30 dernières années) avec un écart à l'échelle de la saison proche de +1 à +2°C, avec des écarts plus importants sur la partie nord du pays. Les précipitations seront inégalement réparties, ce qui pourrait être le signe d'une forte tendance orageuse estivale, majoritairement axée du sud-ouest au centre-est à l'image de ce mois de juin. Dans ce contexte, la sécheresse de surface risque de s'aggraver sur les régions de la moitié nord à nord-ouest de notre pays. Les modèles numériques sont consensuels concernant l'excédent thermique (60 à 80% de confiance), mais sont plus incertains concernant les précipitations, avec des différences entre un été déficitaire en pluie ou, au contraire, relativement orageux. Notre modèle envisage une récurrence orageuse marquée du sud-ouest au nord-est, ce qui pourrait limiter la durée des fortes chaleurs.
Concernant l'été en Europe, les modèles numériques l'envisagent très chaud sur l'Europe centrale et la Scandinavie, et plus tempéré vers l'arc atlantique. Notre pays se situerait à la limite de ces différentes masses d'air, ce qui induit une fiabilité relativement limitée concernant cette tendance. Ainsi, le temps pourrait être assez fluctuant en raison des vagues orageuses, limitant la durée des fortes chaleurs. Le quart sud-est semble plus exposé à la chaleur durable.
Juillet 2025 : tendance chaude mais risque orageux persistant
Notre modèle saisonnier envisage des températures supérieures de +1 à +2°C au-dessus des moyennes, ce qui est notable. Une forte tendance orageuse est toujours modélisée entre les régions du sud-ouest et celles du centre-est et nord-est, à l'image de ce mois de juin (ce que nous avions prévu dans nos précédents bulletins) avec des précipitations qui devraient être assez proches des normales à l'échelle de l'hexagone, mais présentant de fortes disparités. Ainsi, la sécheresse de surface pourrait se maintenir et s'accentuer sur nos régions du nord-ouest.
Concernant les précipitations, des différences s'observent selon les modèles numériques : le modèle CFS prévoit également cette tendance orageuse, tandis que d'autres modèles tel le MET Office et le ECMWF envisagent une forte anomalie sèche, ce qui serait nettement plus inquiétant (la combinaison de fortes chaleurs et de sécheresse étant propice au déclenchement des canicules).
À retenir : ce serait le mois le plus chaud de l'été en France, mais très orageux du sud-ouest au centre-est. Des pics de fortes chaleurs semblent inévitables, mais à priori balayé par les vagues orageuses.
Août 2025 : même configuration : chaud et orageux
La tendance plus chaude que les moyennes se poursuit en France et en Europe, mais notre modèle met en évidence davantage de précipitations sur notre pays. Les dépressions atlantiques pourraient entrainer des passages pluvio orageux, notamment du sud-ouest vers le nord-est. L'excédent de température serait moindre qu'en juillet (+1 à +1,5°C tout de même).
À retenir : un mois plus pluvieux et encore orageux, un peu moins chaud qu'en juillet selon notre modèle actuel.
Septembre 2025 : tendance instable plus nette
À cette échéance la fiabilité reste limitée. Notre modèle envisage des températures encore supérieures aux moyennes de saison, mais dans une moindre mesure car un temps plus changeant et instable pourrait s'imposer sur le pays.
Synthèse
Selon notre modèle et notre analyse globale, cet été devrait être chaud en France mais avec de fortes nuances liées aux orages. La récurrence orageuse sur les mêmes zones (sud-ouest - centre est) pourra entrainer d'abondants cumuls de pluie, alors qu'au nord-ouest, plus à l'écart des orages, une certaine sécheresse de surface devrait se maintenir et s'aggraver. De plus, ces vagues orageuses devraient limiter la durée des fortes chaleurs, qui devraient surtout se manifester sous forme de pics parfois intenses.
Rappelons que ces prévisions saisonnières ne sont pas des prévisions à proprement parler, elles constituent une tendance, basée sur l'analyse des signaux prédominants de certains modèles* météorologiques. À cette échéance, des facteurs peuvent intervenir et modifier cette tendance, ce qui pourrait conduire à des changements éventuels de prévision lors de nos prochaines mises à jour (chaque 25 du mois désormais).
* Ces prévisions à long terme reposent sur une analyse des anomalies vues par le modèle développé par METEO CONSULT. Il existe de nombreux autres modèles de prévisions saisonnières qui peuvent présenter des scénarios différents.
** NOTA important : ce bulletin sera désormais actualisé chaque 25 du mois.
