Certaines fois, c'est un froid polaire qui a accompagné les changements d'années !
Des jours de l’An sans dégel
Le 1er janvier 1971 a été l’un des plus froids du 20? siècle en France avec -19 °C à Strasbourg, -11 °C à Lyon, - 9,3 °C à Toulouse et -6 °C à Biarritz. Les jours de l’An sans dégel restent rares en plaine. On en compte quatre à Paris entre 1900 et 2016, deux à Toulouse depuis 1927 et huit à Strasbourg depuis 1942. À Paris, le dernier date de 2002 où la maximale n’a pas dépassé -1,1 °C. La vague de froid de décembre 1996 et janvier 1997 a également été l'une des plus rigoureuses dans le nord de la France. Le 1er janvier, la température n’a pas dépassé -7,8 °C à Paris et -9,8 °C à Strasbourg.
Des situations météo comparables
Ces jours de l’An sans dégel sont étroitement liés à des invasions d’air sibérien. La présence d’un air continental fait plonger la température, en particulier lorsque les sols sont enneigés, ce qui accentue la déperdition de chaleur. C’est ce qui s’est passé en 1971. Pendant la nuit du réveillon, le ciel étoilé a favorisé un fort rayonnement et accentué la chute de la température, d’autant que le sol était enneigé.
Réveillon de 1978/1979 : une situation hors norme
Le 31 décembre au matin, la douceur est exceptionnelle en France avec 9 °C à Strasbourg et 8 °C à Paris. Dans la soirée du 31 décembre, de l’air polaire envahit brutalement le nord de la France. La nuit, une tempête de neige s’abat de la Bretagne aux Ardennes en passant par le bassin parisien. La situation vire rapidement au cauchemar, des milliers d’automobilistes se retrouvent piégés. En 24 heures, la température chute de 20 °C. Ainsi, à Paris, la température passe de +10 °C à -8 °C et de +12 °C à Orly à -10 °C entre le 31 décembre 1978 et le 1er janvier 1979.
Réveillon 2017/2018 : tempête Carmen
Le 1er janvier 2018, la tempête Carmen touche principalement l'Ouest du pays avec des lignes de grain orageux accompagnés de rafales à 134 km/h à la Pointe du Raz (29), 115 à Saint-Nazaire (44), 111 km/h à Toulouse (31), 109 km/h à Nantes (44). En raison d'une forte houle et d'un coefficient de marée assez élevé, la mer envahit une partie du littoral Atlantique.
